Le ministre de l'Industrie et des Mines La seconde ligne de fabrication de ciment de Aïn El Kebira de Sétif, mettra fin aux importations de ciment par l'Algérie. L'extension de l'unité de production de la Société des ciments de Aïn El Kebira, (Scaek), du Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica), permettra de tripler la production de ce site. Inaugurée jeudi par le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, cette deuxième ligne de production portera la capacité de la cimenterie, actuellement de 1,3 million de tonnes, à deux millions de tonnes/an. Fruit d'un investissement de plus de 32 milliards DA, sa construction a été réalisée par deux entreprises françaises. Cette réalisation d'importance générera quelque 1850 postes de travail dont 350 emplois directs. Le ministre en charge du secteur a annoncé à cette occasion l'entrée en activité, en avril prochain, de la cimenterie d'Adrar avec 1,5 million tonnes/an et en octobre de la même année de la cimenterie de Chlef avec 2 millions t/an. Aussi, ces deux projets et la réalisation de la seconde ligne de production sont conformes au défi qu'entend relever l'Algérie en matière de production de ciment. Confortant cette ambition économique du programme gouvernemental visant l'autosuffisance en matière de ciment, le Premier ministre Abdelmalek Sellal avait déclaré en décembre dernier, lors de sa visite d'inspection de ce projet, que l'Algérie «n'aura plus à importer du ciment et sera même en mesure d'exporter les surplus de production de ce matériau, vers 2018», la production nationale de ciment devant ainsi augmenter de 5,5 millions tonnes/an, tout en qualifiant cette étape de «charnière». Lors de la visite de travail dans cette wilaya, poumon économique des Hauts-Plateaux, Bouchouareb a aussi inspecté l'entreprise des appareils de mesure et de contrôle AMC, née d'un partenariat algéro-américain. Filiale du Holding Sonelgaz, unique actionnaire, et brassant un chiffre d'affaires de 1 462 millions DA, elle fut la 11ème entreprise nationale à laquelle a été décerné le label ISO en janvier 2001. Le ministre a également visité l'entreprise Profiplast que contrôle le groupe Chiali, spécialisée dans la production de tubes multicouches en PVC, Pehd, Pebd) destinés, entre autres, à l'assainissement, au transport de gaz, au sanitaire, au chauffage et à l'irrigation. Bouchouareb dira aussi que l'année 2017 sera celle de la sous-traitance en rappelant les multiples mesures incitatives de la loi de finances 2017 proposées aux investisseurs dans ce créneau. Ainsi, en visitant le projet de construction d'une entreprise de production de pneumatiques, d'une capacité de production de deux millions unités par an pour un marché national de six millions d'unités, il dira que ce projet est l'un de ceux qui permettront de passer à la sous-traitance dans l'industrie automobile naissante en Algérie. A cet égard, il a affirmé que l'industrie automobile «se porte bien, la preuve en est la production de la Clio 4 en 2017» qui sera suivie plus tard de l'Ibiza et autres modèles fruits de la coopération algéro-allemande. Bouchouareb a affirmé par ailleurs, que l'Algérie atteindra l'autosuffisance en 2017 en phosphates et dirigera son surplus vers l'exportation, notamment vers la Chine et l'Inde qui en sont demandeurs. Pour ce qui est de l'exportation de ciment, le ministre a indiqué des plates-formes spéciales à cet effet sont en cours de réalisation au niveau des ports. Le ministre n'a pas manqué de souligner l'ambition de l'Algérie de devenir d'ici 2019 un pays émergent, en rappelant dans ce sens, la volonté du gouvernement d'encourager l'investissement industriel. Le foncier a été également le point focal de ces interventions en mettant l'accent sur l'intérêt accordé par le gouvernement pour la prise en charge des préoccupations des investisseurs dont celles relatives au foncier industriel. Il annoncera ainsi la prochaine création de pas moins de 22 zones industrielles. Le commis de l'Etat a par ailleurs insisté sur la récupération du foncier mis à la disposition des investisseurs n'ayant pas concrétisé leurs projets dans les délais impartis.