Les Algériens devraient donc avoir la...banane d'ici la fin du mois Un contingent de 90.000 tonnes est prévu pour couvrir les deux premiers trimestres de l'année 2017, contre un total de 201 320 tonnes importées en 2016. C'est hier qu'a enfin débuté la très attendue opération d'octroi des licences d'importation. Le premier contingent annoncé comme ouvert est celui relatif à l'importation des bananes. Les importateurs ont jusqu'au 14 mars pour demander leur licence d'importation. «Le contingent quantitatif à l'importation des bananes a été ouvert du 11 au 14 mars en cours au titre du 1er semestre de l'année 2017», a annoncé le ministère du Commerce. Ce contingent de 90.000 tonnes est réparti en deux tranches de 45.000 tonnes chacune couvrant les deux premiers trimestres de l'année 2017, précise la même source. Pour rappel, les quantités importées de bananes en 2016 s'étaient établies à 201.320 tonnes pour un montant de 142,3 millions de dollars contre 247.027 tonnes pour 182,2 millions de dollars en 2015. Le ministère du Commerce a invité les opérateurs économiques remplissant les conditions exigées par la législation en vigueur et répondant aux critères fixés par le cahier des charges, à introduire une demande de licence d'importation des bananes fraîches en la déposant auprès de la direction du commerce de la wilaya territorialement compétente. Les Algériens devraient donc avoir la...banane d'ici la fin du mois en cours. Ce fruit exotique devrait donc refaire son apparition sur les étals des commerçants d'ici le printemps. Mais à quel prix? La banane à moins de 200 dinars, est complètement exclue. Ces 90.000 tonnes devraient donc faire baisser les prix qui «flirtent» actuellement avec les 1000 dinars le kilos, mais il ne faudra pas s'attendre à ce que la banane redevienne le fruit du pauvre! D'abord,du fait de l'augmentation de diverses taxes qui touchent directement à ce produit, à l'instar de la taxe intérieure de consommation (TIC), qui est passée de 20 à 30%. Il y a aussi le fait que la crise que ce fruit vient de traverser a montré qu'il était des plus appréciés par les consommateurs, ce qui n'a pas échappé aux spéculateurs qui le voient comme très attractif pour leurs «affaires». Il faut également ajouter le nouveau cahier des charges très «strict» qui réduira le nombre d'opérateurs dans le domaine. Ce nouveau cahier des charges stipule, entre autres, que le postulant à l'exercice de l'activité d'importation doit justifier d'une expérience dans la profession pendant les cinq dernières années, dûment attestée par les bilans comptables. Il doit disposer d'infrastructures appropriées pour le transport, le stockage et le mûrissement, appuyées par les documents attestant l'existence d'infrastructures (titres de propriété ou des contrats notariés de location des infrastructures au nom de la société, d'une durée d'au moins trois années). Le postulant doit justifier avoir déjà réalisé des investissements dans le domaine de la production et de la logistique fruitières au nom propre de la société. Il doit aussi justifier d'avoir un engagement de son fournisseur pour un approvisionnement direct et régulier, et doit assurer le transport par des navires adaptés à la nature de la marchandise sans transbordement. Le cahier des charges stipule également que le postulant doit s'engager à assurer l'importation de la totalité des quotas qui lui seront attribués dans les délais impartis, faute de quoi une pénalité équivalente des droits de douanes lui sera appliquée, tandis que la quantité non réalisée lui sera retirée et affectée d'office à un autre postulant ayant épuisé son quota. Sur le plan de la qualité sanitaire, il doit aussi s'engager à assurer l'approvisionnement du marché algérien par un produit de qualité et indemne de toute maladie, conformément à la réglementation phytosanitaire algérienne. La banane n'a donc pas fini de faire parler d'elle...