Le cinquième titre consécutif est en vue, le Bayern Munich se réjouit, mais la Ligue de football allemande s'inquiète du manque d'intérêt d'un championnat qui cherche à rivaliser commercialement avec ses homologues anglais ou espagnol. «C'est clair, et vous ne pouvez pas blâmer Munich pour ça, mais si le Bayern est encore champion tous les ans les prochaines saisons, cela ne va pas être très positif pour la crédibilité de la compétition», déplore Christian Seifert, le patron de la Ligue, organisatrice du championnat. A neuf journées de la fin, les Bavarois comptent 13 points d'avance sur le second Leipzig, qui fait du surplace depuis presque deux mois, et il faudrait un séisme pour que le «Rekordmeister» ne remporte pas la Bundesliga. «En Angleterre, au début de la saison, cinq clubs se donnent l'objectif d'être champions, en Italie trois, en Espagne deux», poursuit Seifert dans une interview au magazine Kicker de lundi: «En Allemagne, vous avez 17 clubs (sur 18 en D1) qui annoncent qu'il n'est pas question de défier le Bayern. Il faut que ça change!». Le Bayern, dont l'effectif de stars ne se compare à celui d'aucun autre club allemand, pas même Dortmund, est pour l'instant en route pour un triplé comme en 2013, en tête du championnat, en demi-finale de la coupe d'Allemagne et en 1/4 de finale de la Ligue des champions, contre le Real Madrid. La Bundesliga reste néanmoins le championnat qui remplit le mieux ses stades en Europe, avec un taux de remplissage de plus de 90%. «Nous enregistrons en outre une augmentation des audiences télé et un surcroît d'intérêt des sponsors», note Seifert.