La peur de perdre est devenue une culture tellement bien ancrée dans l'esprit des joueurs, et surtout des dirigeants du MCA, que le vrai football est complètement passé au second plan. Le dernier carré de l'épreuve populaire toujours en course, fait l'objet depuis une semaine de sérieuses contestations, notamment de la part des Mouloudéens de la capitale, et de leurs voisins belouizdadis, au sujet de leurs demi-finales respectives, prévues pour rappel contre les Sétifiens de l'Entente et les Bélabbèsiens de la Mekerra. Un carré d'As, initialement programmé au stade olympique du Complexe Mohamed-Boudiaf les 15 et 22 avril prochains mais dont la domiciliation a été battue en brèche par le MCA et le CRB. Dès lors, Ali Malek qui préside la commission en charge de la coupe d'Algérie, devra logiquement se prononcer «officiellement» aujourd'hui, via un communiqué émanant de la FAF, pour trancher une fois pour toutes cette question de domiciliation des rencontres CRB-USMBA et MCA-USMBA. Le Mouloudia et le Chabab peuvent ainsi avoir gain de cause, quand bien même les stades de Bologhine et celui de l'ex-El Anasser ne peuvent en aucun cas être comparables aujourd'hui au magnifique stade du 5-Juillet dont les capacités d'accueil, et notamment sa nouvelle belle pelouse naturelle, plaident de très loin pour ce type de demi-finales. Malheureusement, et comme il est de coutume de très longue date chez nous, certains ténors de la capitale et souvent les mêmes, notamment le Mouloudia d'Alger, trouve régulièrement toutes les raisons possibles et imaginables, pour «justifier» leurs éternelles doléances. D'ailleurs, ce va-et-vient du Mouloudia, devenu incessant entre le stade Omar-Hammadi de Bologhine et celui du 5-Juillet, prouve de manière incontestable le manque flagrant de sérénité dans laquelle a toujours évolué le Doyen. La peur de perdre est devenue une culture tellement bien ancrée dans l'esprit des joueurs, et surtout des dirigeants du MCA, que le vrai football est complètement passé au second plan. En d'autres termes plus clairs, seul le résultat compte, même si un club aussi populaire et au passé glorieux, soit réduit aujourd'hui à vouloir fuir le plus grand et plus beau stade d'Algérie. Comment un ténor de la dimension du Mouloudia peut-il craindre désormais, d'affronter le 22 avril prochain l'Entente sétifienne dans une enceinte olympique, et préfère accueillir l'Aigle noir dans un stade de Bologhine, totalement «obsolète» aujourd'hui pour abriter la demi-finale MCA-ESS? Au risque de nous répéter, et quand bien même les Sétifiens ont accepté de la bouche même de leur coach Madoui, d'affronter le Mouloudia d'Alger à Bologhine, le grand perdant sera bel et bien ce merveilleux public du 5-Juillet. Cela est d'ailleurs tout aussi valable pour les Belouizdadis qui préfèrent recevoir le 15 de ce mois l'USM Bel Abbès au stade du 20-Août 1955, comme si quelque part l'enceinte olympique sise à Chéraga fait désormais réellement peur au Chabab. Pour notre part, lorsqu'un club de football digne de ce nom accepte de jouer sans problème dans n'importe quel stade, il est clair qu'il possède tous les arguments d'ordre footballistique, pour s'imposer n'importe où. C'est d'ailleurs, la principale caractéristique qui fait souvent la «grandeur» d'un club. Et dire que n'importe quel footballeur rêve de jouer un jour une demi-finale de coupe d'Algérie au stade du 5-Juillet. Il serait donc franchement navrant pour le spectacle, que ces deux prochaines demi-finales de premier choix soient tout bonnement «délocalisées» ailleurs, qu'au niveau de l'actuel plus grand stade de football du pays. A ce titre enfin, en Angleterre où le football est une authentique institution, les demi-finales et finale se déroulent chaque fin de saison à Wembley, prestige oblige. Par contre chez nous, notre sport-roi continue d'être sans cesse au coeur de «polémiques» sans fin, et autres éternels paradoxes sans pareil ailleurs. Pour preuve, il n'est pas totalement «exclu» que la décision tant attendue pour aujourd'hui soit prononcée par Ali Malek.