Le chef de l'Etat a exhorté les journalistes à être conscients de leur rôle «dans la préservation de la stabilité et l'unité de l'Algérie et la sensibilisation des citoyens aux dangers du terrorisme, aux crises qui nous entourent et aux manoeuvres qui se trament contre notre pays». Dans son message à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse célébrée le 3 mai, le président de la République a lancé un message pressant aux médias nationaux les incitant à défendre la patrie et ce quel que soit le bord politique où ils se trouvent: dans la majorité ou dans l'opposition. «Vous n'avez pas de patrie autre que l'Algérie et d'avenir prometteur hors de l'Algérie.» «Politiquement, vous avez pleinement le droit d'être dans le rang de la majorité ou de l'opposition, un droit légitime consacré par la Constitution, ce droit est le fruit de notre combat pour l'indépendance et notre effort pour bâtir une démocratie plurielle», a soutenu le chef de l'Etat, ajoutant qu'à la lumière de cette diversité d'opinions et d'idées qui est aussi la caractéristique des titres et sources d'information dans notre pays, «je fais appel à votre nationalisme pour mettre vos compétences et votre professionnalisme au service d'une information utile à votre peuple et votre pays». Le chef de l'Etat a exhorté également les journalistes à être conscients de leur rôle «dans la préservation de la stabilité et l'unité de l'Algérie et la sensibilisation des citoyens aux dangers du terrorisme, aux crises qui nous entourent et aux manoeuvres qui se trament contre notre pays», et à «contribuer à la préservation de notre identité nationale islamique, arabe et amazighe». «Je vous exhorte également à enrichir le débat sur les enjeux économiques imposés par la mondialisation sur tous les peuples», a ajouté le président à l'adresse de la corporation de la presse. Le président a également exhorté la famille médiatique à «faire preuve de discernement et de vigilance dans sa contribution au processus de parachèvement de l'édification de l'Algérie moderne et la promotion de l'édifice démocratique à la lumière des valeurs, principes, droits et devoirs consacrés par la Constitution amendée», affirmant que «l'accompagnement médiatique neutre, objectif et intègre dont le leitmotiv est la conscience professionnelle est à même de consolider l'action des institutions élues, pierre angulaire de tout processus démocratique, sain en ses objectifs et pratiques». Le président Bouteflika a appelé les journalistes au «respect des principes, valeurs et règles de la profession», soutenant que cette profession «demeure, en dépit des difficultés, une profession noble de par son attachement à faire connaître la vérité et à la transmettre loyalement». Soulignant que les médias et la communication sont l'un des plus importants champs de concurrence et de velléités de domination, le chef de l'Etat a précisé que les efforts de l'Algérie pour promouvoir ses médias visent à s'affirmer au plan civilisationnel et politique dans un monde de globalisation impitoyable et à servir son intérêt national. Aussi, l'Etat algérien n'a eu de cesse d'oeuvrer pour permettre à la presse d'accomplir un rôle central dans notre processus de développement de manière à être active et réactive avec les différents programmes de développement, a ajouté le président Bouteflika soulignant la détermination des pouvoirs publics à «soutenir les efforts matériels et moraux pour promouvoir le rôle de la presse et lui permettre de contribuer au développement du pays». Le rôle des médias ne se limite pas à relayer et à diffuser l'information, mais va bien au-delà, car ce sont eux qui façonnent l'opinion publique en toute responsabilité et dévouement et à la vulgarisation du civisme et de la citoyenneté, a-t-il estimé. Le président Bouteflika a affirmé, en outre, que «la presse algérienne doit s'ouvrir davantage et se hisser pour être de plus en plus une presse citoyenne et contribuer à la mise en place d'un rempart face à toute menace visant le pays et le citoyen et à la préservation des acquis politiques et de l'édifice démocratique pour lequel l'Algérie a payé un lourd tribut en milliers de chouhadas et de victimes», a-t-il ajouté.Le président de la République a rappelé à cette occasion le rôle des journalistes algériens qui durant la révolution ont lutté par leurs plumes, leurs voix et leurs reportages «exaltant l'opiniâtreté et la détermination de notre peuple dans son combat pour l'indépendance à travers l'historique El Moudjahid, le journal El Moukawama et Sawt El Djazair (la voix de la révolution algérienne) depuis les radios de Tunisie, d'Egypte et de Nadhor, au Maroc frère». Il a rappelé également le rôle joué par la génération des journalistes de l'Algérie indépendante «qui méritent hommage et considération pour leur contribution à l'édification de notre Etat indépendant». Dans l'Algérie d'aujourd'hui qui dispose de quelque deux cents journaux et plusieurs chaînes de télévision, «nous ne devons guère oublier ce qui était attendu des professionnels des médias, peu nombreux, après le départ du colonisateur pour faire fonctionner la radio et la télévision et donner un élan à l'agence Algérie Presse Service», a encore souligné le chef de l'Etat dans son message.