Plus de 200 médecins vétérinaires seront mobilisés durant le mois de Ramadhan dans la wilaya d'Alger pour assurer un contrôle rigoureux des produits alimentaires d'origine animale, en premier lieu les viandes rouges pour préserver la santé du citoyen, a affirmé l'inspecteur vétérinaire de la wilaya d'Alger, Terioussti Abdelhalim. Dans le cadre du contrôle des produits alimentaires dans la wilaya d'Alger durant le mois de Ramadhan, Terioussti a déclaré que «250 médecins vétérinaires ont été mobilisés au niveau de 57 communes de la wilaya d'Alger pour assurer un contrôle rigoureux au niveau des abattoirs de viandes rouges et abattoirs de volaille durant le mois de Ramadhan pour préserver la santé du citoyen». Les médecins vétérinaires chargés du contrôle sont présents aussi au niveau des pêcheries et postes frontaliers, notamment au niveau du port d'Alger et de l'aéroport ou un contrôle rigoureux est imposé par les médecins vétérinaires aux viandes provenant de l'étranger, a-t-il poursuivi. Les médecins vétérinaires veillent en collaboration avec les bureaux communaux de santé et d'hygiène à organiser une large action de sensibilisation durant le mois de Ramadhan au niveau des marchés pour inciter les commerçants, à respecter les règles d'hygiène. Concernant les viandes rouges importées cette année «d'Espagne, de France et du Brésil» à l'occasion du mois sacré, il a précisé qu'elles «ont été soumises à un contrôle rigoureux et sont certifiées halal». Mais pas seulement au contrôle hallal, mais aussi aux viandes avariées. On se rappelle du scandale mondial de la viande brésilienne. Le 17 mars dernier, la Police fédérale brésilienne a annoncé une grande opération d'investigations appelée «Carne Fraca» (Chair Faible), concernant la certification de viande et produits de viande par des fonctionnaires du ministère de l'Agriculture du Brésil dans 21 unités de production. Trois d'entre ces unités ont vu leurs opérations suspendues. Quelques semaines plus tard, un communiqué de l'ambassade du Brésil est venu assurer qu' «aucune expédition n'a été faite vers l'Algérie dans les derniers 60 jours à partir des 21 unités concernées». Pour masquer l'aspect et l'odeur d'une viande impropre à la consommation les fonctionnaires travaillant à l'inspection sanitaire des produits animaux ont utilisé des substances douteuses, ce qui aurait engendré une prolifération de bactéries de type salmonelle qui ont été détectées par les enquêteurs dans les produits exportés. Le même document a rassuré. Dépassant son cadre commercial, le dossier est devenu carrément une affaire d'Etat impliquant un géant mondial, à savoir la Chine... Au lendemain de l'éclatement de ce scandale, l'Algérie a décidé de suspendre ses importations de viande du Brésil à titre préventif, selon la directrice des services vétérinaires au même ministère de l'Agriculture, Hadj Amar Djamila citée par le journal on-line TSA Annonçant un arrivage d'un bateau de viande en provenance du Brésil dans les prochains jours, la même responsable a soutenu que cette viande «va faire l'objet d'un contrôle par échantillonnage, kilogramme par kilogramme». La tâche ne sera pas facile pour les services vétérinaires d'autant que le mois du Ramadhan est à nos portes et que la consommation de ce produit en cette période est très élevée. Les autorités algériennes ont-elles prévu une solution de rechange pour le pays gros importateur de viandes rouges, notamment bovines, avec près de 48.000 tonnes/an? La production nationale de viandes rouges est estimée actuellement à 500.000 tonnes/an toutes espèces confondues (bovine, ovine, caprine et cameline), dont 155.000 tonnes de viande bovine en 2015, soit 31% de la globalité.