Pas au bout de ses surprises et en l'intervalle de moins de deux mois, l'entité sidérurgique vient d'enregistrer son incendie. A l'origine du sinistre qui s'est déclaré aux premières heures de la matinée d'hier, la fuite d'un liquide inflammable, apprend-on de source interne à la direction du complexe. Selon les informations fournies par les soins de nos sources, le produit inflammable s'est propagé dans un conteneur de train, destiné au processus de refroidissement. Par ailleurs, et selon les mêmes sources, l'implantation de l'unité de Protection civile à quelques mètres de l'entrée principale de l'usine, et dont les éléments se sont aussitôt déployés, a permis d'éviter au complexe une catastrophe. Selon des informations, apportées par les mêmes sources, l'intervention des éléments de la Protection civile, a nécessité pour la maîtrise des flammes, la mobilisation de 12 sapeurs-pompiers et d'un important matériel, avec plusieurs camions anti-incendie. Ce n'est qu'au bout de deux heures que le brasier a été maîtrise. Il est à noter que les éléments de la Protection civile ont affiché une détermination dans leur lutte contre les flammes, évitant ainsi leur propagation dans d'autres unités névralgiques et sensibles du complexe. Par ailleurs, il est précisé que l'incendie qui n'a fait aucune victime, a tout de même occasionné d'importants dégâts matériels. Aux termes du bilan établi par la Protection civile, il est fait état de la destruction de plusieurs mètres de câbles électriques et plus de 150 mètres de plaques en bois spécial des chemins de fer. Sur les raisons du sinistre, une information judiciaire a été enclenchée par les services de sécurité en charge de l'affaire. En attendant les résultats de cette enquête, rappelons que jusqu'à la mise sous presse, aucune information n'a filtré sur les raisons du premier incendie, survenu le 9 avril 2017. Un incendie occasionné selon nos sources par le bricolage et autres facteurs, à l'origine d'une catastrophe au sein du complexe sidérurgique d'El Hadjar. Le sinistre avait, rappelons-le, touché le poumon de l'usine métallurgique, le haut -fourneau en l'occurrence. L'incendie avait, rappelons-le, occasionné outre de grandes pertes matérielles, des brûlures à un sidérurgiste sans menace sur sa vie. Sur les raisons du premier incendie, la divergence des versions n'a laissé aucune équivoque quant à celle relative au bricolage et l'incompétence. Comme c'est le cas dans ce second sinistre, où selon certaines informations, il est fait état de négligence, d'incompétence et autres dessous que devra déterminer l'enquête. Pour l'heure, la situation semble intrigante quand on sait qu'en l'intervalle d'un mois et demi, le complexe sidérurgique, qui à peine revenu de loin, ne cesse d'être un champ d'incendie. Et dans les deux cas, le manque de formation, la mauvaise maîtrise des technologies nouvelles des équipements de l'usine et autres arguments, sont retenus pour argumenter les défaillances d'une gestion, qui semble outrepasser le staff dirigeant du complexe d'Imettal-Annaba. Sinon comment expliquer la fuite et la propagation du prétendu liquide inflammable dans le conteneur? Selon des connaisseurs en la matière, de telles situations sont le plus souvent soumises aux extrêmes mesures de précautions et de sécurisation! Ce qui ne semble pas être le cas dans ce cas de figure. D'où «l'hypothèse du sabotage calculé pourrait se placer au-devant, pour des raisons purement politico-économiques», nous dit-on, en toute discrétion. Pour l'heure, les services de sécurité en charge de la première enquête, la gendarmerie d'El Hadjar en l'occurrence, devront déterminer s'il y a ou pas un point de rapprochement entre les deux incendies. Et par conséquent se prononcer à la faveur d'actes criminels ou pas. En attendant, il faut rappeler que le complexe sidérurgique d'El Hadjar qui, était, censé entamer la production fin mars dernier... n'est pas au bout des catastrophes. Un fait qui, selon d'autres indiscrétions, serait le leitmotiv du retard dans la production.