L'enjeu est de taille chez les responsables algériens, locaux et nationaux. Il porte la nécessité de redorer le blason et l'image de marque du pays. C'est une course contre la montre dans laquelle se sont lancés les responsables aussi bien locaux que nationaux. Finalité: être à la fois au rendez-vous et prêts pour le jour J, les Jeux méditerranéens. D'aucuns n'ignorent point une telle évidence tant que les mêmes responsables ont opté pour la tenue d'une telle manifestation sportive d'ordre régional devant aboutir au regroupement des sportifs de toutes les disciplines des pays des deux rives du Bassin méditerranéen. Si pour les sportifs du monde entier, une telle rencontre est purement sportive, l'enjeu est de taille chez les responsables algériens, locaux et hiérarchiques. Il porte la nécessité de redorer le blason et l'image de marque d'un pays qui, après s'être débarrassé du terrorisme, s'apprête à se lancer dans les grands challenges à commencer par les rencontres régionales comme les Jeux méditerranéens. En attendant, la remise en l'état des vieilles infrastructures sportives et la mise en place de plusieurs nouvelles constituent l'essentiel de l'agenda des responsables actuels. Autrement dit, le branle-bas de combat, notamment en ce qui concerne la remise à niveau des infrastructures sportives de la wilaya d'Oran, est déclenché. Le directeur de la jeunesse et des sports, Badredine Gharbi, est, en ce sens plus qu'optimiste en faisant état d'une panoplie de mesures étrennées par son département. Il souligne dans ce chapitre que sept opérations d'envergure sont lancées. «Nous sommes en phase du choix des bureaux d'études en ce qui concerne les opérations de réhabilitation et de remise à niveau des infrastructures sportives concernées par les Jeux méditerranéens», a affirmé le directeur de la jeunesse expliquant que «les cahiers des charge sont en cours de préparation». «Le concours d'architecture est en cours», a-t-il indiqué expliquant que «le montant des réhabilitations, en plus de la réalisation d'un centre de kanoé-kayak, est de l'ordre de 200 milliards de centimes, soit une bagatelle de 2 milliards de dinars». «Les avis d'appels seront lancés le mois de septembre», a-t-il ajouté annonçant que les travaux commenceront à partir du mois de janvier à la faveur de l'arrivée des budgets devant supporter le financement de tels projets». Les dividendes sont d'ores et déjà tirés d'une manifestation devant se tenir dans moins de 5 années, en 2021. Pour plus d'un observateur «après 25 ans de disette en Algérie, l'annonce a été qualifiée de victoire politique après que le Comité international des Jeux méditerranéens (Cijm) a élu la ville d'Oran pour accueillir la 19e édition des Jeux méditerranéens en 2021». Il a donc fallu attendre 40 ans après les Jeux méditerranéens de 1975 pour que l'Algérie présente sa candidature en rivalisant avec la petite ville tunisienne de Sfax. Cette compétition sportive régionale regroupe 24 pays du Bassin méditerranéen. A Oran, tout comme un peu partout dans plusieurs villes du pays, l'euphorie a été totale à l'annonce du verdict donné par le Comité international des Jeux méditerranéens pontifiant la ville d'Oran en tant que capitale de la Méditerranée. Des cortèges de voitures ont été constitués pendant que les femmes lançaient des youyous à gorge déployée. Les rues d'Oran, pavoisées des couleurs nationales, étaient presque toutes obstruées par les marcheurs célébrant une telle victoire. C'est une nouvelle page qui s'ouvre sur l'histoire contemporaine de l'Algerie mettant fin à une longue période de frustration, notamment après l'échec de la candidature algérienne pour l'organisation de la coupe d'Afrique des nations de 2017. Si les locaux parlent de l'aptitude de l'Algérie quant à abriter n'importe quelle manifestation et n'importe quel moment, les responsables hiérarchiques ont tranché la question bien avant le choix porté sur la ville d'Oran pour notamment abriter la 19e édition des Jeux méditerranéens de 2021. Souvenons-nous en. Mustapha Berraf, président du Comité olympique et l'un des hommes clés de ce dossier a, dans une déclaration faite auparavant, assuré que «l'Algérie dispose de tous les moyens financiers et matériels pour réussir l'événement». «En matière d'infrastructures, nous allons construire un complexe olympique de nouvelle génération à Oran qui sera doté d'un stade olympique de 40 000 places et d'une salle omnisports couverte d'une capacité de 6000 places», a-t-il ajouté. Ce n'est pas tout. Les autorités algériennes, engagées dans une grande campagne médiatique autour des Jeux méditerranéens, se sont également engagées quant à la création d'un musée des jeux et l'application d'un riche programme en matière d'animations de la ville. Pas de gazon naturel pour le stade Zabana Au grand dam des supporters du club phare de l'Oranie, le MCO, la pelouse du stade Zabana, contrairement à ce qui est colporté par certaines rumeurs faisant le tour ces derniers jours, ne sera pas dotée de gazon naturel. «Le stade n'est pas doté d'un terrain de répliques servant de lieux d'entraînement de plusieurs équipes et des clubs», a indiqué le directeur de la jeunesse et des sports d'Oran, Badredine Gharbi. Il a expliqué que «le gazon naturel nécessite un traitement exceptionnel». Or, a-t-il ajouté «on ne peut pas s'entraîner et jouer en même temps dans la même pelouse sachant que le tempo horaire de l'utilisation du gazon naturel ne doit pas dépasser les seuils de 2 heures/ 24h». Par ailleurs, le directeur de la jeunesse a, sans avancer d'amples détails, annoncé la réhabilitation des gradins et la piste d'athlétisme dudit stade, sans pour autant songer à une quelconque extension des tribunes. «Le projet sera peut-être lancé l'année prochaine», a t-il annoncé. «Le stade Zabana est un chef-d'oeuvre, son charme se fanerait si l'on opérait à une quelconque transformation», a-t-il clôturé en se confiant à L'Expression en marge du coup d'envoi de la saison estivale.