L'Iran a rejeté samedi soir les demandes de la Maison-Blanche de relâcher des Américains détenus dans la République islamique en expliquant que les autorités n'avaient pas de contrôle sur le pouvoir judiciaire. «Le pouvoir judiciaire, les tribunaux et les juges sont totalement indépendants, comme c'est le cas dans tout autre pays», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Bahram Ghasemi dans un communiqué. La Maison-Blanche a sommé vendredi Téhéran de rapatrier rapidement des Américains détenus en Iran, sous peine de se voir infliger de «nouvelles» sanctions. La mise en garde intervient dans un contexte de tensions entre Washington et Téhéran, quelques jours après que Donald Trump a annoncé une nouvelle série de sanctions contre l'Iran, sans toutefois revenir sur l'accord nucléaire de juillet 2015. «Le président (Donald) Trump est prêt à infliger de nouvelles et sérieuses conséquences à l'Iran à moins que tous les citoyens Américains injustement emprisonnés ne soient libérés et rendus», a écrit l'exécutif américain dans un communiqué. Le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes a dénoncé un «communiqué interventionniste et menaçant», affirmant qu' «il n'aurait aucun effet sur la volonté et la détermination du système judiciaire de juger et punir les criminels et ceux qui violent les lois du pays et la sécurité nationale».