La découverte du corps du petit Ramzi, un écolier de 8 ans qui avait mystérieusement disparu le 13 décembre dernier à la sortie des classes, est loin d'avoir livré tous les secrets sur la mort du petit garçon. En effet, le corps de la victime a été repêché dans un étang près du domicile familial, à la ferme Abdelkader Morsli dans la commune de Douaouda-Marine. Cependant et selon les informations données par le quotidien Ennahar, cet étang avait été fouillé plus de cinq fois par les forces de la Gendarmerie nationale qui avaient mené d'intenses recherches et investigations avec le concours des équipes de plongeurs et des brigades canines. L'autre bizarrerie est la déclaration du propriétaire de l'étang, un fellah qui a découvert le corps du petit écolier. Ce dernier a affirmé, selon la même source, qu'il se déplaçait toutes les 48 heures, pour nourrir ses poissons et qu'il n'avait pas vu le corps de Ramzi avant sa découverte dans la matinée de vendredi dernier. Des déclarations qui contredisent les premiers constats faits par le médecin légiste qui a estimé la présence du corps dans l'eau à au moins 9 jours. «Le corps du petit n'était pas en état de décomposition avancée», a affirmé l'oncle du petit Ramzi qui a eu, avec le père de l'enfant, à l'identifier. Ce dernier, cité par le même quotidien, a affirmé que la famille reste persuadée qu'il ne s'agit pas d'une disparition ou d'une noyade accidentelle du petit mais plutôt d'un kidnapping et d'un meurtre. Seule l'autopsie, qui sera pratiquée à l'hôpital de Douéra, pourra donner formellement les causes du décès de l'enfant. Ce dernier, faut-il le préciser, a été retrouvé avec les mêmes habits qu'il portait le jour de sa disparition. Même son cartable a été retrouvé «collé» à sa poitrine. Aucun signe de violence extérieur n'a été constaté sur le visage de la victime. Cependant, de nombreuses zones d'ombre restent à éclaircir, comme celle de savoir où se trouvait l'enfant durant la première semaine de sa disparition puisque ce qui reste confirmé c'est que le corps de la victime a séjourné dans l'eau neuf jours durant alors que l'enfant était porté disparu depuis plus de 15 jours. Quelles sont les causes qui auraient empêché le propriétaire de l'étang d'apercevoir le corps de Ramzi alors qu'il a affirmé se rendre fréquemment à son étang? Si la victime a été jetée dans cet étang récemment, cela voudra dire que le corps du petit, qui effectivement, selon le médecin, a séjourné dans l'eau, a été déplacé. Ce qui expliquerait son absence durant les cinq opérations de fouille opérées par les services de la Gendarmerie nationale au niveau de cet étang. Pour essayer de séparer le bon grain de l'ivraie, l'enquête se poursuit et le propriétaire de l'étang a d'ailleurs été mis en garde à vue par les services de la Gendarmerie nationale pour une meilleure compréhension de ses déclarations. Il y a lieu de rappeler enfin que la wilaya de Tipasa a connu au mois de juin dernier une autre affaire de disparition mystérieuse, dont a été victime le petit Houssem, retrouvé mort dans une mare, non loin du domicile familial.