Le ministre de l'Energie «C'est la société nationale qui a informé les services des douanes et a déposé plainte au niveau de la justice», a-t-il déclaré en guise de convaincre. Il a défendu la société Sonelgaz. Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a levé toute responsabilité de la société Sonelgaz dans l'importation des équipement made in Israel dans le cadre du projet de la centrale électrique de Boutlelis à Oran. Interpellé sur ce scandale par le député du FJD, Lakhdar Benkhelef, lors de la plénière consacrée aux questions orales jeudi dernier, le ministre a tenu à rappeler en préambule que l'Algérie est parmi les rares pays au monde qui n'ont pas établi des relations avec Israël. S'étalant sur les faits, le ministre a expliqué que l'importation des dizaines de contrôle- vannes dans le cadre du projet de réalisation de la centrale a été assuré par la société mixte franco-américaine Sigelec et non pas par la Sonelgaz. «Les pièces devaient être acheminées de l'Espagne et non d'Israël», a-t-il dit avant d'ajouter: «Il s'agit donc tout simplement d'une erreur». L'hôte des députés a assuré que la filiale de Sonelgaz a traité cette affaire de manière professionnelle. Se voulant convaincant, Guitouni a déclaré: «C'est la société nationale qui a informé les services des douanes et a déposé plainte au niveau de la justice.» Une réponse qui n'a pas dissuadé le député du FJD qui a demandé au président de l'APN de créer une commission d'enquête pour faire la lumière sur ces dépassements qui se reproduisent sur l'importation des équipements fabriqués en Israel. Le ministre n'a pas vu l'intérrêt de cette commission en soutenant que l'affaire est au niveau de la justice. Des propos appuyés par le président de l'Assemblée, Said Bouhadja qui a répondu sur le tas. Le ministre a tenu à expliquer que la réalisation d'une centrale électrique n'est pas une simple affaire en affichant son souci de pouvoir satisfaire les citoyens en été, une période où la consommation d'éléctricité atteint le record. Par ailleurs, et à propos des projets de raccordement des foyers au gaz dans les régions de Mila, le ministre s'est engagé à poursuivre le programme quinquennal. «Nous envisageons de raccorder 400.000 foyers au gaz», a-t-il assuré.