Le dépôt des candidatures en vue des élections municipales en Tunisie prévues le 6 mai 2018, a démarré dans les locaux des Instances régionales indépendantes pour les élections, et se poursuivra, jusqu'au 22 février, avec 5,3 millions inscrits, soit à peu près 70% de l'ensemble de la population ayant droit au vote, a annoncé l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie). Les chiffres de l'Isie indiquent que 47% des inscrits sont des femmes, 37% sont âgés de plus de 40 ans tandis que 33% entre 18 et 35 ans. Parmi les inscrits sur les listes des électeurs pour ces élections municipales, 0,67% sont des militaires et agents de sécurité qui voteront une semaine avant le scrutin, soit le 29 avril 2018. «L'aspect organisationnel et logistique est fin prêt», a déclaré le président de l'Isie, Mohamed Tlili Mansri, ajoutant que l'Etat s'est engagé à «aider l'instance électorale via la mise à disposition de bon nombre de fonctionnaires et d'agents de la fonction publique». Selon lui, «ces élections municipales seraient un moment historique et une étape charnière dans l'histoire de la nouvelle Tunisie» avant d'inciter ses compatriotes à «venir massivement voter leurs candidats». L'Isie a recruté quelque 1 300 agents répartis sur les 27 instances régionales à travers les 24 provinces du pays. De plus, 85 membres régionaux de l'Isie ont été recrutés et qui seront prêts à opérer dans les 350 circonscriptions électorales. En total, 60 000 agents assureront la phase allant du scrutin du 6 mai jusqu'au dépouillement des voix L'annonce des listes acceptées sera faite au plus tard le 3 mars 2018. Les listes validées définitivement par l'Isie après examen des recours seront annoncées au plus tard le 4 avril 2018. Quant à la campagne électorale, elle se poursuivra du 14 avril 2018 jusqu'au 4 mai 2018. Le silence électoral sera observé le 5 mai 2018. Il n'y a pas eu de renouvellement des municipalités en Tunisie depuis la révolution du Jasmin en 2011. Depuis lors, les municipalités ont été gérées par de «simples délégations spéciales», en charge des affaires courantes. Après l'adoption d'une constitution et le succès des élections législatives et présidentielle de 2014, ces municipales, les premières élections municipales après le soulèvement populaire en 2011, sont très attendues en Tunisie et elles doivent permettre d'ancrer le processus démocratique au niveau local.