Des universitaires possèdent une réelle capacité à innover et à créer de la valeur ajoutée. C'est ce dont l'économie du pays a besoin. L'esprit d'entrepreneur est bien ancré chez nos jeunes diplômés universitaires. Et pour preuve 92% d'entreprises créées ces dernières années, dans le cadre de l'Ansej et qui ont réussi à se maintenir en activité voire même dégager des bénéfices sont celles lancées par ces derniers. Cela démontre aussi que nos universitaires possèdent une réelle capacité à innover, à créer de la valeur ajoutée. On ne saurait par ailleurs ignorer dans la foulée de ce constat, tous ces jeunes porteurs de projet dont leur apport à l'économie nationale n'est plus à démontrer, et qui restent dans l'attente de voir leurs idées se concrétiser sur le terrain. Certains, nourris d'impatience et de ce besoin d'agir, ne ratent aucune occasion pour présenter leurs projets. En effet, nombreux sont ces derniers à vouloir participer à une compétition intitulée «Entrepreneur de l'avenir» qui sera organisée par jilFCE (une section du Forum des chefs d'entreprise) et en parallèle d'une rencontre sous le thème «Challenge de l'entrepreneur de l'avenir» que va abriter du 21 au 26 avril courant l'université Mohamed Bougherra (Boumerdès). Selon les organisateurs?, les lauréats de cette compétition, qui récompensera les trois meilleurs projets, bénéficieront de formation de coaching et d'un financement, suivant un processus d'accompagnement complet et personnalisé à la création de leurs entreprises. Il y a lieu de rappeler que cette initiative du JilFCE, s'inscrit dans le programme ambitieux du forum visant à promouvoir l'entrepreneuriat des jeunes. Et qui, selon Hamid Yacef, membre de la section, que L'Expression a pu joindre par téléphone hier «la rencontre de Boumerdès va permettre aux universitaires de présenter leurs projets, en gestation et à nous de prendre attache avec de potentiels investisseurs. Un relais rendu nécessaire car nous avons constaté d'une part que ces porteurs de projets ont besoin d'être assistés et d'autre part qu'il existe une absence de liens directs entre les universités et les patrons d'industrie». «Un lien qui devrait exister de par le fait que sur un ensemble de 300 000 diplômés universitaires qui arrivent chaque année, beaucoup désirent s'engager dans l'aventure de l'entrepreneuriat faute de débouchés autrement dit, faute d'offres d'emplois en nombre conséquent», a déploré notre interlocuteur. On apprendra également de ce dernier «que le pays a fort à gagner en accompagnant les porteurs de projets innovateurs. Cela devrait d'ailleurs devenir une priorité pour le gouvernement. Et cela dans le sens où un grand nombre de projets innovateurs sont de véritables gisements d'emplois. Et d'arguer dans ce sens «d'ici quelques années la demande dans le marché de l'emploi, vu notre croissance démographique, va s'élever à près de 2 000 000 et où il faudra y répondre favorablement pour au moins le tiers. Seule la multiplication des PME et start-up pourrait y parvenir. C'est pourquoi cela devient un défi que doit relever le pays». Notre locuteur a aussi souligné que JilFCE s'investit dans la promotion d'un environnement d'affaires qui facilite l'entrepreneuriat des jeunes. «Pour ce faire, nous avons édité trois guides de soutien à l'entrepreneuriat des jeunes (entreprendre un projet, créer sa société et valeurs de l'entrepreneur). Ces documents ont été largement diffusés auprès des institutions, des écoles et universités algériennes». Il nous a aussi fait savoir que le FCE a publié un autre document intitulé «Plaidoyer pour la jeunes.» A propos de ce plaidoyer, on lit sur le site Web du FCE qu'il met en exergue les mesures les plus urgentes attendues par les jeunes chefs d'entreprise, afin de leur permettre d'accélérer l'audace d'entreprendre. Rappelons enfin que parmi les 11 leviers qui constituent, également, le plan d'action de JilFCE, un programme de rencontres avec les principales écoles et universités a été initié avec pour but de valoriser l'entrepreneuriat et créer de l'échange et de la complémentarité.