Il s'agit des sociétés de réalisation publiques et privées, ainsi que des bureaux d'études nationaux et internationaux. Elles étaient une quinzaine d'entreprises de réalisation et de bureaux d'études à figurer au début du mois d'août dernier sur la liste noire de la tutelle des travaux publics. Désormais, leur nombre est revu à la hausse pour atteindre 21 parmi ces entreprises publiques et privées à faire l'objet de sanctions infligées par le même département évoqué. C'est le premier responsable des travaux publics, M.Amar Ghoul, qui a dévoilé ce chiffre hier, lors de sa visite d'inspection de plusieurs chantiers initiés dans la capitale, Alger. A travers une telle annonce, M.Ghoul sous-entend que le département dont il a la charge ne tolère plus et le retard cumulé dans la réalisation des projets et le non-respect de la qualité vis-à-vis de la mise en oeuvre de ces infrastructures de base. «Beaucoup de retard a été enregistré ici et là dans les différents sites de réalisation de nos projets (...) il fallait impérativement recourir à ce genre de mesures correctrices pour assurer une meilleure cadence dans l'avancement des travaux», devait dire le ministre des Travaux Publics. Et d'ajouter, on ne peut plus clairement, s'agissant du secteur dont il détient les rênes depuis 1999, que «le temps du bricolage est une époque révolue». Avant de recourir à l'application de telles mesures de sanctions, explique M.Ghoul, un délai ne dépassant pas un mois a été accordé aux entreprises et bureaux d'études ayant failli aux obligations contenues dans les cahiers des charges, en vue pour ces entités prestataires de services de redresser la barre et s'inscrire en harmonie avec la dynamique mise en valeur par le ministère des Travaux publics. «Nous avons tenté en vain de protéger nos entreprises et nos bureaux d'études », fera savoir encore le ministre des Travaux publics. Cependant, en contrepartie des délais accordés, les entreprises et bureaux d'études sanctionnés n'ont pas su, semble-t-il, se corriger d'eux-mêmes. Il fallait donc sévir et une telle résolution se veut, aux yeux du ministre Amar Ghoul, comme incontournable et non pas une alternative. Au sujet des sanctions infligées, elles se traduisent certes, par l'application des pénalités de retard, mais aussi et surtout par le fait que les entreprises objet de celles-ci, ne pourront plus prétendre soumissionner pour l'obtention d'un marché inscrit sous la tutelle des travaux publics. D'autre part, et au cours de sa visite effectuée hier à Alger, le ministre des Travaux publics s'est rendu au port d'El Djamila à Aïn Benian dont les travaux portant sur l'aménagement d'une infrastructure de plaisance et de pêche artisanale, devront aboutir à terme le 20 de ce mois. Lesquels travaux ont nécessité la bagatelle de 3,2 milliards de dinars et consistent notamment en le recours à quelque 111 opérations d'expropriation. L'on avance sur les lieux du port d'El Djamila que celui-ci fera l'objet d'une visite qu'effectuera le président Bouteflika le 26 du mois courant, dans le cadre de la campagne de promotion de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. L'autre étape de la virée d'inspection du M.Ghoul est celle qui l'a conduit au niveau du carrefour de Chevalley où il a donné des instructions ayant trait, à la prise en charge de la circulation, notamment des piétons et à l'urgence de l'aménagement du sens giratoire menant de Ben Aknoun à Bab El Oued, M.Amar Ghoul a par la suite marqué une halte dans la localité de Aïn Allah où est prévue la construction de deux trémies superposées en vue de la fluidification de la circulation en direction de Dely Ibrahim, Draria, en passant par El Achour. Le dernier point de la visite du ministre des Travaux publics porte sur l'inspection de l'échangeur de Oued El Kerma où des orientations ont été données en vue de la livraison de ce projet avant la fin de l'année.