Il est supérieur à la norme internationale qui se situe entre 14 et 15 ans. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, a affirmé mardi à Alger que le travail des enfants en Algérie «existe mais à des taux très faibles», soulignant l'importance de la conjugaison des efforts de toute la société pour mettre fin à ces pratiques, notamment par le signalement. Le ministre qui présidait, avec la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Ghania Eddalia, une rencontre à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, en présence du Secrétaire général de l'Union général des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd, a affirmé que son département poursuit ses efforts de lutte contre le travail des enfants, en coordination avec notamment la Commission nationale de prévention et de lutte contre le travail des enfants. Il a ajouté que les services de l'Inspection du travail veillent en permanence au respect de l'âge légal pour travailler à travers le contrôle quotidien et les enquêtes périodiques pour s'assurer du respect de cette loi. Zemali a rappelé à cette occasion que les enfants en Algérie sont scolarisés, gratuitement et obligatoirement, de 6 à 16 ans et que le taux de scolarisation de cette tranche d'âge est de 98%, un taux élevé par rapport à plusieurs pays du monde. Il a indiqué que «l'âge légal pour le travail dans notre pays est fixé à 16 ans, soit plus que la norme internationale qui se situe entre 14 ou 15 ans». La Constitution consacre le droit à l'enseignement et à la formation professionnelle et l'emploi des enfants de moins de 16 ans est puni par la loi, a-t-il encore soutenu. Le ministre a indiqué que l'Algérie a ratifié 60 conventions internationales et entretient «une coopération exemplaire avec l'OIT» dont elle est membre depuis l'indépendance du pays. Pour sa part, Mme Eddalia a estimé que la prévention et la lutte contre le phénomène du travail des enfants est une responsabilité collective qui incombe aux entreprises publiques et privées, à la société civile, aux associations et aux citoyens, tout en rappelant que les textes législatifs et juridiques consacrant la protection de l'enfant contre l'exploitation dans le travail et les réformes et les dispositions prises en matière de droits de la femme et de l'enfant. La loi de finances 2018 prévoit un durcissement des sanctions contre les contrevenants aux règles et dispositions y afférents en milieu de travail, notamment en ce qui concerne la protection des jeunes en âge de travailler Le représentant du Bureau de l'OIT en Algérie, Ali Diahi, a indiqué que les statistiques mondiales relatives à ce chapitre font état de 152 millions d'enfants âgés entre 5 et 17 ans qui travaillent.