Les fortes chutes de pluie accompagnées d'un froid de canard, n'ont pas empêché pour autant les Robes noires de Sidi Bel Abbes ainsi que leurs confrères des juridictions de Hammam Bouhadjar, Aïn Temouchent, El-Amria, Béni Saf, Sfisef, Telagh et Ben Badis du ressort de la Cour de Sidi bel Abbes d'être au rendez-vous dès 9h, hier, devant le siège de la Cour pour observer un sit-in. Il apparaît que, outre la grève, cette journée de protestation est un autre moyen de pression pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur la crise qui prévaut depuis le 5 décembre dernier et qui a opposé un policier et un avocat à la salle d'audience du tribunal de Sidi Bel Abbes. On se souvient que, dans ce contexte, le collectif des avocats, réunis en assemblée extraordinaire, avait demandé la mutation du policier en question. Même le comité des sages, mis sur pied par les Robes noires pour désamorcer la situation, n'a pas obtenu gain de cause. D'où l'impasse. Par ailleurs, et selon le bâtonnier, un second sit-in est prévu également demain, toujours devant le siège de la Cour. L'on apprend, selon notre source, qu'une journée de protestation est envisagée, aujourd'hui, par les avocats de Tlemcen en signe de solidarité avec leurs confrères de Sidi Bel Abbes. A en croire le bâtonnat de Sidi Bel Abbes, il est prévu, pour la journée de vendredi, une rencontre à Sidi Bel Abbes qui regroupera les 13 bâtonnats du territoire national afin d'examiner la situation et tenter de trouver une issue à cette crise, qui perdure et qui prend de l'ampleur, surtout lorsqu'on sait que la grève générale est entrée dans sa troisième semaine. Notons qu'à l'issue de ce premier jour de sit-in, un communiqué émanant du barreau de Sidi Bel Abbes a été distribué à la presse locale, dont une copie a été remise à L'Expression. Ce communiqué explique la démarche formulée lors de la réunion du 5 décembre consistant en la mutation du policier, objet de la plainte, ainsi qu'en l'amélioration des conditions de travail dans les tribunaux et au siège de la cour, car l'incident avec le policier n'est que la goutte qui a fait déborder le vase.