Aujourd'hui à 13h00, le Sénégal, dernier représentant africain, fera son entrée en lice en Coupe du monde, en donnant la réplique à la Pologne. Qualifiés pour le deuxième Mondial de leur histoire après celui de 2002, les Lions de la Téranga voudront jouer les trouble-fêtes en Russie. Ils compteront pour cela sur leur star Sadio Mané (Liverpool) mais aussi sur leur délégation bretonne. Trois joueurs du Stade Rennais, le gardien Abdoulaye Diallo et les attaquants Diafra Sakho et Ismaïla Sarr, figurent en effet dans la liste des 23 joueurs qui ont fait le voyage en Russie. Portée par toute une nation, l'équipe du Sénégal tentera de rééditer l'exploit de 2002. Cette année-là, les Lions s'étaient hissés jusqu'en quart de finale de la compétition, battus par la Turquie, après avoir notamment précipité la chute des Bleus lors du premier tour. «Bien sûr que cette génération de 2002 est encore dans toutes les têtes vu l'exploit qu'ils avaient réalisé. Mais on a envie de faire oublier cette génération et de faire rêver le peuple sénégalais», assure Diafra Sakho. Au sortir d'une saison assez décevante avec le Stade Rennais, l'ancien attaquant de West Ham croit en tout cas au potentiel de son équipe. «La génération 2002 avait peut-être plus de talent collectif. Mais notre génération a plus de talent individuel», estime-t-il. Parmi les jeunes pépites, Ismaïla Sarr, 20 ans, qui estime pour sa part qu'un bon parcours au Mondial permettrait de «relancer le foot au pays». Après plusieurs désillusions en coupe d'Afrique des Nations, le football sénégalais a connu la crise ces dernières années. Résultat, la lutte a dépassé le football en popularité au Sénégal. Pour inverser la tendance, Ismaïla Sarr place très haut la barre. Interrogé par la presse locale, l'ancien Messin a indiqué que son équipe pouvait «atteindre au moins les demi-finales ou pourquoi pas la finale». Avant de rêver plus haut, les Lions de la Téranga devront déjà se sortir du groupe H, assez homogène, avec en face la Colombie, la Pologne et le Japon.