Abdelkader Messahel, ministre des Affaires étrangères, L'Algérie a plaidé pour des solutions politiques aux crises que traversent les régions de l'Afrique de l'Ouest et les pays du Sahel en prévilégiant le dialogue inclusif. L'Algérie était hier l'hôte des «troisièmes conversations régionales pour la prévention de l'extrémisme violent». Ce séminaire porte sur le thème «investir dans la paix et la prévention de la violence dans la région sahélo-saharienne». L'événement d'importance régionale et internationale a été présidé par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel et le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de l'Ouest et le Sahel (Unowas), Mohamed Ibn Chambas et autres représentants activant sous la bannière des organisations régionales ainsi que des sociétés civiles et instances de recherche et centres spécialisés dans des études qui ont trait à la sécurité et à la géostratégie. Les travaux de la troisième édition qui est considérée comme une première dans l'Afrique du Nord sera ponctuée par des «conversations» et des échanges sur des aspects qui ont été relevés par les autorités algériennes sur la manière et les mécanismes à adopter pour faire face à l'extrémisme violent et les voies et moyens pour mettre en place des artifices en mesure de réunir les conditions d'une coordination régionale et internationale visant l'instauration d'un «espace d'appropriation de l'approche de prévention de la violence dans l'espace sahélo-saharien», comme cela a été rappelé par le communiqué du ministère des Affaires étrangères. L'Algérie a été de ceux qui ont plaidé pour des solutions politiques aux crises que traversent les régions de l'Afrique de l'Ouest et les pays du Sahel en privilégiant des mesures s'arc-boutant sur le dialogue inclusif et des solutions à caractère social et économique. Dans ce sens, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a souligné dans son intervention consacrée au radicalisme et l'extrémisme violent que «par sa thématique et par la région à laquelle elle s'adresse, cette manifestation s'inscrit pleinement dans l'action de sensibilisation, d'échange de bonnes pratiques et de partage d'expériences dans laquelle mon pays est engagé à différents niveaux», a-t-il précisé. Pour le représentant de l'Algérie dans cette troisième édition qui traite de l'extrémisme violent au niveau sahélo-saharien, il s'agit de réunir les conditions pour asseoir des initiatives dont «l'objectif final vise à mobiliser l'effort collectif de nos pays et à renforcer nos capacités respectives de lutte contre cette menace qui ignore les frontières, en particulier dans cette région du Sahel avec laquelle l'Algérie partage de fortes relations historiques, humaines, culturelles, économiques et sécuritaires», a plaidé le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel. La démarche algérienne est suivie par un nombre important de pays de l'Afrique de l'Ouest et du Sahel et aussi des organisations internationales et régionales. D'ailleurs, la vision algérienne a été saluée par les participants dans cette troisième édition de «Conversations pour la prévention de la violence dans la région sahélo-saharienne», l'Algérie a ouvert la voie quant à la lutte contre le phénomène de la radicalisation et l'extrémisme violent et ses tentacules transnationales. Le phénomène est vu par l'Algérie comme «fléau auquel est confronté un nombre croissant de pays. Sa progression dans certaines régions de notre continent est facilitée par la combinaison de deux nouveaux facteurs venus s'ajouter à ceux que nous connaissons déjà, à savoir d'une part, l'Internet, les réseaux sociaux, les plateformes cryptées et même le Darknet, et, autres, auxquels s'ajoute l'intéressement financier de jeunes rendus vulnérables par la pauvreté et l'absence de perspectives socio-économiques», a rappelé Abdelkader Messahel. L'approche algérienne a trouvé une espèce d'appréciation et d'intérêt chez les participants dans cet événement régional sur le terrorisme et l'extrémisme violent. Cette démarche est aujourd'hui vue comme une feuille de route pour l'instauration d'une paix durable dans la région du Sahel et les pays de l'Afrique de l'Ouest. L'Algérie par sa sagesse sur le plan diplomatique et sa maîtrise des dossiers qui ont trait au terrorisme et son expérience en la matière a pu faire entendre sa voix et la transformer en démarche pratique quant à la résolution des causes de cet extrémisme violent et ses conséquences sur les Etats de la région et sur la sécurité du monde car ce phénomène a pris une ampleur et une dimension transnationales. De ce point de vue, le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel a exposé l'expérience algérienne et aussi les mécanismes qui ont été adoptés pour asseoir les jalons d'une solution politique en mesure de mettre un terme à la violence et renforcer les instruments susceptibles de favoriser l'option de la dé-radicalisation. Le vivre ensemble s'est transformé en une Journée internationale qui a été approuvée par les Nations unies. Cet exploit algérien a été rappelé par Abdelkader Messahel qui a indiqué que «dans cette démarche, les politiques de Concorde civile et de Réconciliation nationale, prônées par le président Abdelaziz Bouteflika et mises en oeuvre avec l'appui massif du peuple algérien, ont joué un rôle déterminant dans le retour par les moyens pacifiques de la paix, la sécurité et la stabilité du pays et permis ainsi à des milliers de personnes engagées dans la violence terroriste de réintégrer la société», a mentionné Abdelkader Messahel à l'adresse des participants à la troisième édition de «conversations régionales pour la prévention de l'extrémisme violent».