«Les ateliers de réforme sont nombreux et visent tous l'intérêt et la prospérité du citoyen.» Le ministre de l'Intérieur aspire à donner le «pouvoir» aux élus locaux afin d'accélérer la décentralisation des décisions surtout que le gouvernement veut mettre en place son nouveau «bouclier» à travers le développement des zones frontalières... Ce n'est pas un hasard si Nouredine Bedoui a remis, samedi dernier, au feu de l'actualité le code unifié des collectivités territoriales. Le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire était à l'école d'administration face aux futurs cadres de la nation. Ce sont ces énarques qui auront la lourde tâche de gérer l'administration algérienne dans la nouvelle vision que veut lui donner le gouvernement: c'est-à-dire décentralisée et surtout débureaucratisée! Le ministre a donc mis ses élèves, très tôt, devant leur responsabilité afin d'éviter d'en faire une génération de «gratte -papier». C'est dans ce sens qu'il leur a présenté «l'arme fatale» qui leur permettra de réussir cette mission commando, à savoir ce fameux code unifié des collectivités territoriales. «Les différents projets de loi initiés par le ministère de l'Intérieur, notamment, le projet de code unifié des collectivités territoriales, actuellement au niveau du gouvernement, offre aux élus locaux un champ large et beaucoup de prérogatives dans le cadre du renforcement de la décentralisation de la prise de décisions», a soutenu le ministre. «Cela afin de parfaire les prestations du service public local et d'associer le citoyen à la gestion de ses affaires et aux différentes étapes de prise de décisions», a poursuivi un Bedoui qui étalait par là sa nouvelle bataille. Il rappelle dans le même sens que cette année devrait être celle du... développement local. «Nous allons accélérer les actions de développement local, particulièrement dans les wilayas frontalières», a-t-il insisté avant de mettre en avant la nouvelle approche de gestion que souhaite le président Bouteflika, qui est une participation effective dans le développement économique. «Cette nouvelle approche est basée sur la participation, l'activation de la dimension économique au niveau territorial et la poursuite de la modernisation des services publics locaux à travers l'intégration de nouveaux modes de gestion, comme la délégation du service public et le partenariat public-privé», a-t-il insisté non sans rappeler les recommandations du chef de l'Etat lors du dernier Conseil des ministres. «Le président de la République avait souligné la nécessité d'approfondir les réformes pour garantir un service public davantage allégé des lourdeurs bureaucratiques, promouvoir une décentralisation plus effective, permettant d'améliorer l'écoute et le dialogue, de la part des pouvoirs publics, face aux attentes des citoyens et accélérer l'amélioration du climat des affaires», a-t-il souligné pour montrer qu'il ne faisait que suivre la feuille de route tracée par le président Abdelaziz Bouteflika. Le ministre a dans ce sens fait état du recensement de toutes les missions et procédures centralisées dans les secteurs d'activités, notamment celles dont la prise en charge doit revêtir un caractère local suivant un plan d'action gouvernemental cohérent. En fait, ce nouveau code sera la base d'une large réforme qui aura comme finalité une gestion plus fluide des affaires locales pour un développement efficace et durable. Chose d'ailleurs par laquelle Bedoui a voulu conclure: «Les ateliers de réforme sont nombreux et visent tous l'intérêt et la prospérité du citoyen.»