Dans un communiqué publié sur sa page officielle, l'APW annonçait, il y a quelques jours, que la commission de la santé et de l'environnement, chargée de la sélection des villages, a interrompu ses visites dans les villages, jusqu'à nouvel ordre. La pandémie du Covid-19 empêche tout travail de proximité avec des regroupements de personnes et la reprise des visites n'interviendra pas avant la levée des mesures sanitaires, justifiait-elle. L'autre indicateur de cette décision, est la date d'organisation de ce concours dont la remise des prix intervient régulièrement chaque mois d'octobre. Toutefois, au niveau des villages, la pandémie du Covid-19 ne semble pas dissuader les villageois qui comptent participer à ce concours qui les a fait accéder à la notoriété. Le nombre de localités qui ont finalisé leurs dossiers est un indicateur pour constater l'engouement grandissant. Ils sont en effet 63 villages à avoir finalisé leurs dossiers de participation, a indiqué à la radio, le président de la commission santé et environnement de l'Assemblée populaire de wilaya. Le même responsable notait que les inscriptions pourront se poursuivre après la levée des mesures sanitaires de lutte contre la pandémie du Covid-19. Par ailleurs, il est à rappeler que cette année, le concours connaît plusieurs nouveautés. La première est l'implication directe de l'université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou qui prend part pour la première fois aux opérations de préparation, alors qu'auparavant c'est la commission santé de l'APW et la direction de l'environnement qui travaillaient en partenariat, tout au long du processus de préparation. Cette même entrée est intervenue pour la première fois, mais le concours a commencé à soulever l'intérêt des universitaires, depuis plusieurs années. Il y a plusieurs années que les étudiants montrent un intérêt de plus en plus grandissant à cette manifestation annuelle qui attire de plus en plus de villages. L'université qui participe désormais avec deux départements, à l'instar de la faculté de langue et de civilisation amazighes, a suscité des travaux académiques qui s'intéressent à ce concours. Hachimi Radjef, président de la commission organisatrice du concours, affirme d'ailleurs, à cet effet, que ce sont 15 mémoires de fin d'études qui ont été préparés par des étudiants en plus d'une dizaine de masters et de projets de recherches qui sont réalisés sur la manifestation. Toutefois, bien que l'engouement des villages pour la participation soit grand, l'éventualité d'un report de cette 8e édition est fort probable. Jusqu'à présent, la commission organisation n'évoque pas cette éventualité, mais il devient chaque jour un peu plus évident que l'on se dirige vers le report. Preuve en est que les inscriptions et les sorties d'évaluation n'ont pas encore repris. Habituellement, la remise des prix intervient au courant du mois d'octobre, mais cette année, il y a un doute sur le maintien de cette date. Enfin, le concours Rabah Aïssat, du village le plus propre, s'est imposé au fil des années, au point de provoquer une véritable révolution des mentalités, en matière de protection de l'environnement. Depuis son lancement par feu Rabah Aïssat, ancien président d'APW, le concours du village le plus propre attire de plus en plus de villages. Après la participation, ces localités montrent une capacité incroyable à se prendre en charge sur les plans organisationnel et environnemental. Zouvga, Boumessaoud, Sahel, Azemmour Oumeriem sont des villages qui n'ont rien à envier aux plus beaux villages du monde.