L'Organisation des pays producteurs de pétrole et ses partenaires ont évalué le niveau atteint par la baisse de production. Que disent les statistiques? «Entre mai et octobre 2020, les pays membres de l'Opep et les pays non membres de l'Organisation ont contribué à réduire l'offre mondiale d'environ 1,6 milliard de barils, y compris des ajustements volontaires, ce qui a été essentiel au rééquilibrage du marché», a indiqué un communiqué de l'Opep, publié, le 17 novembre, à l'issue de la 24ème réunion du Comité ministériel conjoint de suivi (Jmmc). Le ministre de l'Energie, président en exercice de l'Opep, a appelé à maintenir la cadence. «Je voudrais exhorter tous les pays participants à la Déclaration de coopération (Doc), en ces temps difficiles, à maintenir le cap et à rester déterminés à honorer nos engagements respectifs. Nous devons rester flexibles et résilients et prêts à nous adapter à la dynamique en constante évolution du marché», a déclaré Abdelmadjid Attar, dans son allocution, à l'occasion de la 24ème réunion du Comité ministériel mixte de suivi Opep-non opep (Jmmc), qui s'est tenue, mardi, par visioconférence. «Les pays ont compensé les volumes précédemment surproduits. Cela a conduit à atteindre un niveau de 99,5% des engagements d'ajustement de la production depuis mai», précisent les données du Comité technique mixte (JTC) de l'Opep+. Les contributions positives, continues, de la Déclaration de coopération (DoC) pour soutenir un rééquilibrage du marché mondial du pétrole conformément aux décisions prises lors de la 10e réunion ministérielle extraordinaire de l'Opep+ le 12 avril dernier pour ajuster la baisse de la production globale de pétrole brut, ont été mises en exergue lors de cette rencontre. La crise sanitaire, ses conséquences sur les plans humain et économique, son impact sur les cours de l'or noir ont fait l'objet d'une attention particulière. L'annonce d'un futur vaccin contre le Covid-19 par le groupe pharmaceutique Pfizer, a été prédominante lors de ce rendez-vous. «Nous avons été ravis de voir les récentes nouvelles positives sur le front du vaccin Covid-19, alors que les entreprises se rapprochent du développement d'un vaccin sûr et fiable éprouvé. Ces avancées positives ont renforcé les marchés boursiers et contribué à égayer le sentiment des investisseurs, redonnant l'espoir que nous aurons bientôt une définition viable contre cette pandémie», a indiqué Abdelmadjid Attar. Un enthousiasme qu'il a tenu à relativiser. Plusieurs verrouillages nationaux ont été réimposés par les gouvernements qui cherchent à contrer l'augmentation rapide du nombre de cas de la pandémie de Covid-19, alors que la seconde vague du virus se propage dans diverses régions, a-t-il souligné Ces mesures, plus strictes, de confinement du Covid-19 sur tous les continents, y compris des verrouillages complets, ont un «impact sur le rebond de la demande de pétrole et les risques et incertitudes sous-jacents restent élevés» note le Jmmc qui recommande à ses membres de rester «flexibles et résilients - prêts à nous adapter à la dynamique en constante évolution du marché». Une raison suffisante pour que l'Opep+ maintienne jusqu'à la fin de l'année 2020 l'accord de réduction de sa production pétrolière portant sur une baisse de 7,7 millions de barils/jour (mbj) depuis le mois d'août, après des réductions de 9,6 mbj en juillet et de 9,7 mbj en mai et juin. Les cours de l'or noir n'ont pas été insensibles à cette annonce. Le baril de Brent, référence du pétrole algérien s'échangeait, hier, à 16h00 à 44, 44 dollars, soit 69 cents de plus que la séance de la veille.