Le nouveau wali de Tizi Ouzou, El Hocine Mazzouz, a rencontré samedi dernier dans la soirée, de façon conviviale, les journalistes accrédités à Tizi Ouzou. Avec les représentants des titres tant publics que privés, le wali s'est montré affable et surtout ouvert à la communication. Les problèmes les plus importants de la région ont été évoqués et le wali s'est montré assez optimiste en disant qu'«il suffit de s'y mettre et avec beaucoup de volonté, on peut arriver à bout de beaucoup de problèmes». Cette rencontre qui précède d'autres prévues avec le mouvement associatif ainsi qu'avec les organisations activant dans la wilaya, s'était déroulée dans une atmosphère empreinte de franchise et de simplicité. Le wali s'est prononcé pour une certaine «humanisation de l'administration» comme il précise que «ceux qui gèrent les deniers de l'Etat se doivent de travailler dans la transparence la plus totale». Le côté du développement a eu sa part et une belle part dans cette causerie. Ainsi, le wali a évoqué le cas des deux ports de pêche, celui d'Azeffoun et celui de Tigzirt, qui, selon lui, seront en principe fonctionnels d'ici à septembre. «Des projets structurants qui amèneront un plus pour la wilaya, avec à la clé des emplois, ce qui signifie aussi lutte contre le chômage et donc contre l'oisiveté.» Le gros dossier qui sera incessamment mis sur la table est celui de l'environnement. Le problème des décharges sera ainsi examiné sous toutes les coutures. Les autres projets liés à la relance économique semblent être la priorité des priorités pour le wali qui tient à traduire sur le terrain ce programme et pour cela, il demande l'aide et l'implication de tous. Pour cela, le wali espère ramener les entreprises ayant fui la région, notamment sous le coup des années terribles qu'a traversées la Kabylie, une situation qui s'est conjuguée avec les décennies traversées par le pays. Pour ce qui est du passif, le wali s'est montré fin diplomate en disant: «Je préfère parier sur l'avenir». Puis, il précise : «Le développement, ce n'est surtout pas une standardisation des actions, mais plutôt une certaine adaptation aux spécificités locales». Il évoquera, en passant: «Car pour l'heure, je n'ai pas encore étudié le dossier à fond», le cas du foncier avec les diverses contraintes posées par exemple dans le cas d'une construction, d'un tracé de route ou encore le problème du réseau d'alimentation en gaz naturel de la wilaya pour laquelle 1000 km linéaire ont été inscrits. A propos de l'insécurité liée notamment à la multiplication des vols et autres agressions, le wali s'est voulu rassurant: «La région n'est pas un cas spécial et pour mieux lutter contre ce fléau, il faut développer l'emploi». Il dira être convaincu que la meilleure lutte n'est pas dans la répression.