Héroïques, sans relâche, les éléments de l‘armée traquent les terroristes retranchés dans le massif forestier de Messelmoun, situé à environ 45 km à l'ouest de la wilaya de Tipasa. La région n'est pas à son premier haut fait d'armes. Durant la Seconde Guerre mondiale, c'est à Messelmoune qu'a eu lieu le débarquement des forces alliées du 8 novembre 1942. Hier, le bilan des terroristes abattus a été porté au nombre de six. Lors de cette opération, on déplore la mort d'un troisième militaire, le caporal Rachedi Mohamed Rabah, qui s'ajoute aux deux autres martyrs, le sergent Mebarki Saâd Eddine et le caporal chef Gaïd Aïchouche Abdelhak, tombés au champ d'honneur, en affrontant les groupes terroristes sanguinaires. Pour apporter un soutien moral à ses soldats en opération, le général de corps d'armée, Saïd Chanegriha, chef d'état-major de l'ANP, accompagné du général-major Ali Sidane, commandant de la 1ère Région militaire, a effectué une visite au niveau des unités chargées de la lutte antiterroriste à Messelmoune dans la wilaya de Tipasa en 1ère Région militaire. Pour booster le moral des troupes, le général de corps d'armée a tenu une allocution d'encouragement adressée aux personnels de ces unités, à travers laquelle il a salué cet exploit et a transmis aux militaires ayant participé à cette opération qualitative «les salutations, la reconnaissance et les encouragements de Monsieur le président de la République, chef suprême des Forces armées, ministre de la Défense nationale. «Vous, les vaillants personnels de nos unités, avez réussi à éliminer quatre terroristes sanguinaires et dangereux et à récupérer leurs armes», lit-on dans un communiqué du MDN. «Nous saluons aussi les résultats positifs que les unités de l'Armée nationale populaire ne cessent de réaliser dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée, ce qui contribue à la maîtrise totale de la situation sécuritaire dans notre pays», a ajouté le chef d'état-major tout en renouvelant ses sincères condoléances aux collègues et familles et proches des deux martyrs du devoir national, tombés au champ d'honneur. Le général de corps d'armée a, par ailleurs, inspecté sur les lieux le dispositif opérationnel de ces unités et leurs conditions de travail. L'armée resserre l'étau sur les groupes terroristes d'Al Qaïda qui ont tenté de se reconstituer dans les monts forestiers du nord du pays. Le 28 décembre dernier, un détachement de l'ANP a récupéré à djebel Boutouil à Jijel, une somme de 80 000 euros représentant «la première tranche de la rançon, objet du marché conclu le mois d'octobre passé au Sahel», a indiqué le ministère de la Défense nationale dans un communiqué. Des sources sécuritaires avancent qu'à travers ces opérations, l'armée vient de déjouer un vaste plan de redéploiement de l'organisation Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) après la mort de son chef, Abdelmalek Droukdel, tué en juin dernier dans le nord du Mali. En effet, au début de décembre dernier, l'armée a anéanti, à Jijel, l'état-major itinérant d'Aqmi. Parmi les trois terroristes abattus figurent deux de ses commandants et vétérans du terrorisme. Montés au maquis en 1994 et 1995: Leslous Madani, dit «Abou Hayane», responsable de la région Est, chef du «comité de la charia» du groupe, et Herida Abdelmadjid, dit «Abou Moussa Al-Hassan», chargé de la propagande».