Le variant Delta est responsable de 92% des contaminations enregistrées dans le pays. C'est ce qui ressort des déclarations faites, hier, par le docteur Fawzi Derrar, DG de l'institut Pasteur d'Alger, (IPA). Ce dernier, qui intervenait, hier matin, dans l'émission L'Invité de la rédaction, de la chaîne 3 de la Radio nationale, a souligné la fulgurance de la 3e vague de Covid-19 qui a surpris tout le monde. La très grande contagiosité de ce variant a vu les chiffres des contaminations doubler en une seule semaine. Tout le monde a été pris de court, a souligné le DG de l'institut pasteur d'Alger. Lequel a souligné la nécessité d'accélérer la campagne de vaccination, actuellement en cours dans tout le pays. Il ajoutera, dans ce sens, que «la vaccination des enfants âgés entre 12 et 18 ans est incontournable», pour assurer une immunité collective. Cela avant d'ajouter qu'«il y a des discussions au niveau du comité scientifique pour le suivi de la pandémie en Algérie à ce sujet». La raison? Dans ce sillage, le docteur Derrar a déclaré que «la vaccination des enfants est une nécessité si on veut atteindre une immunité collective, d'autant qu'ils jouent un grand rôle dans la propagation du virus». Poursuivant, le DG de l'IPA cite comme exemple une récente étude menée aux Etats-unis, ayant démontré le rôle joué par cette catégorie d'âge tant dans la propagation de ce virus que dans l'atteinte d'une immunité collective solide, nécessaire pour une rentrée sociale normale». Le feu vert, pour entamer la vaccination des enfants, pourrait être donné «si nous disposons de plus de données concernant l'efficacité des vaccins contre les formes graves de la Covid-19 chez les chérubins. Mais la priorité est de «continuer d'abord à vacciner les sujets à risque comme les personnes âgées, les malades chroniques, etc.», a-t-il souligné. Cela, avant d'ajouter qu'«en termes de priorité, il faut commencer par ces catégories pour avancer dans l'immunité pour, ensuite, envisager la vaccination des enfants.» Plus explicite, le docteur Fawzi Derrar, dira que «malgré le fait que les plus jeunes sont touchés par le variant Delta, en termes de mortalité, ils sont loin des chiffres enregistrés auprès des adultes». En parallèle, notons, dans ce sens, que le ministre de l'Education nationale Abdelkrim Belabed, continue d'insister sur la nécessité de poursuivre la campagne de vaccination au sein du secteur. Pour lui, c'est un gage pour assurer une rentrée scolaire sécurisée. Le premier responsable du secteur a, en effet, invité, hier, les syndicats du secteur à contribuer à la réussite de la campagne de vaccination dédiée au personnel de l'éducation. Il a estimé que «c'est un facteur essentiel pour une rentrée scolaire sécurisée à la date fixée». Le DG de l'IPA a, par ailleurs, rassuré sur les quantités de vaccin commandées par l'Algérie. «Elles sont suffisantes pour vacciner, d'ici décembre prochain,75% de la population». Cela avant de révéler que «le pays recevra, dimanche prochain, un quota de 3 millions de doses du vaccin Sinovac». «Une quantité considérable, en attendant d'autres qui pourraient aider à accélérer le rythme de la campagne de vaccination», a-t-il indiqué. L'Algérie, selon toujours le même responsable, «réfléchit à des solutions à court terme pour accélérer ladite campagne». Elle n'attendra pas, selon ses propos, la disponibilité des vaccins Sputnik et Sinovac, qui seront produits localement à partir de septembre prochain. Il est prévu que les deux vaccins soient produits, à l'unité Saidal de Constantine, avec une capacité de production mensuelle de 2,5 millions de doses par mois, comme première phase.