Le règlement climatique se présente comme nouveau défi à vocation universelle. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ramtane Lamamra a plaidé, hier, pour «l'élaboration d'une approche continentale et une solution africaine commune pour faire face aux répercussions négatives des catastrophes naturelles sur les pays et les peuples du continent». Lamamra s'exprimait en qualité de représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à une réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l`Union africaine (UA) tenue au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement et consacrée à «la gestion des risques des catastrophes en Afrique». La réunion qui s'est déroulée en visioconférence, sous la présidence de Filipe Nyusi, président de la République du Mozambique, a été marquée par une participation de haut niveau des pays membres du conseil ainsi que des représentants de la Commission de l'Union africaine (UA), de l'ONU et de l'Union européenne (UE). Le chef de la diplomatie algérienne a rappelé à ce propos que le fléau climatique qui menace toute l'humanité, fait de l'Afrique, désarmée sur tous les plans, une parfaite victime dans la mesure où les pays africains sont les plus exposés aux risques, aux catastrophes et aux phénomènes climatiques extrêmes. «L'Afrique n'est pas responsable de l'apparition et de l'aggravation des changements climatiques», a réaffirmé Ramtane Lamamra dans son allocution lue au nom du président Tebboune ajoutant que « l'Afrique doit faire entendre sa voix lors de la prochaine Conférence de l'ONU sur le changement climatique». Lamamra a rappelé dans ce sillage que « l'Algérie a souffert des effets destructeurs de ces catastrophes, notamment le séisme, les inondations et les feux de forêt», exprimant «sa pleine solidarité avec tous les pays africains qui font face à ces phénomènes». Faut-il rappeler que l'été 2021, l'Algérie a vécu un drame national à cause des feux de forêt ravageurs qui n'ont épargné ni vies humaines, ni cheptel, ni couvert végétal. Ce n'est pas sans raisons que le chef de la diplomatie a exposé aux pays africains une proposition concrète, réaliste et efficace du président de la République Abdelmadjid Tebboune. Elle se décline en plusieurs points: d'abord, la création d'une force civile continentale pour faire face aux catastrophes, assurer une prise en charge en temps réel et enfin, apporter l'appui nécessaire aux pays africains touchés. La proposition algérienne a été accueillie favorablement par les Etats membres du CPS africain et a été inclue dans le communiqué final adopté au terme de la rencontre. Ce n'est pas la première fois que le président Tebboune fait des propositions concrètes pour contenir les conséquences du drame climatique en Afrique. Intervenant par visioconférence à la même réunion du CPS, en mars dernier, il a proposé la création d'un fonds africain dédié aux catastrophes dues aux changements climatiques.