Le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, Hicham Sofiane Salawatchi, a affirmé, en réponse à un député de la wilaya d'Annaba, que les ouvrages portuaires sont un élément essentiel dans le développement du secteur au niveau d'Annaba, notamment au regard de la saturation du vieux port « la Grenouillère» et du port de «Chetaibi» avec leur incapacité à accueillir l'actuelle flotte de pêche maritime et les besoins de la flotte de pêche en haute mer. Ces ouvrages visent à accroître la capacité d'absorption de la flotte de pêche maritime et alléger la pression sur les ports actuels de l'Etat. Lancée en 2017, par le ministère des Travaux publics, cette étude comprenait un nouveau port de pêche au niveau de la zone côtière de la cité Seybouse, commune d'Annaba, d'une capacité de 480 petits hangars et 25 grands navires, en plus de 12 navires de pêche du corail. Cette étude avait nécessité une superficie importante sur terre, estimée à plus de 22 hectares, dont 4,6 hectares sont affectés aux superstructures nécessaires à l'activité de pêche maritime. Le choix de l'emplacement ne semble pas anodin, puisque le nouveau port de pêche sera implanté à quelques centaines de mètres de l'atelier de montage et de réparation des bateaux de Sidi Salem. Celui-ci a été réalisé en partenariat avec l'entreprise de construction de bateaux Northwind. Par ailleurs, le ministre de la Pêche et des Productions halieutiques, a annoncé que le ministère des Travaux publics a inscrit à son agenda, le processus de la réalisation du nouveau port de pêche pour la wilaya. Ce qui va permettre d'une part, de contribuer au renforcement du développement local, en augmentant la capacité de production des produits halieutiques et d'autre part, créer de nouveaux postes d'emplois dans la wilaya. Toujours dans le cadre de sa réponse sur le développement et l'amélioration du secteur de la pêche dans la wilaya d'Annaba, le ministre a conclu que, dans le cadre de la création des conditions adéquates pour la réception des navires de grande taille, son département ministériel a, au cours de cette année, pris l'initiative, en coordination avec le secteur des travaux publics, de lancer un processus de restauration d'un poste à quai à «Bayou» dans le port d'Annaba. Par ailleurs, il est impératif de souligner, que le secteur de la pêche et de l'aquaculture, revêt un caractère stratégique pour le développement de l'économie nationale. Il est à noter que, cela fait déjà plus de 10 ans que le projet d'extension du port de pêche d'Annaba et l'implantation d'un nouveau est à l'étude. Depuis, l'activité n'a cessé de se développer. En effet, entre 2007 et 2019, la flotte de pêche de la région est passée de 457 à 627 bateaux de différentes tailles et catégories. Le nombre de marins pêcheurs, sans compter la main-d'oeuvre au niveau du port de pêche, est quant à lui passé de 3 000 à 6 000. Une augmentation bénéfique pour l'économie locale et nationale, puisqu'elle a permis de faire passer, durant cette même période, la production de 8 000 à 10 000 tonnes, soit 5% de la production nationale. Aujourd'hui, le ministère de la Pêche et des Productions halieutiques avec le ministère des Travaux publics semblent faire un pas supplémentaire pour concrétiser la création de ce nouveau port de pêche. Un projet d'envergure plus que jamais indispensable pour la wilaya d'Annaba. Cependant, dans les réponses, de Hicham Sofiane Salawatchi, sur ce projet toujours en phase de planification, ce dernier n'a communiqué ni la date du début des travaux ni le montant de l'enveloppe budgétaire qui lui sera consacrée. Toutefois, déterrer un projet aussi important, auquel les professionnels de la pêche n'y croyaient plus, demeure le signe d'une bonne volonté qui s'annonce timide, mais sûre. Car, le choix de réaliser un nouveau port de pêche au lieu de procéder à l'extension de l'ancien est justifié par son espace topologique. Il est à noter que la dernière extension de capacité d'accostage du port de pêche d'Annaba remonte à 15 ans où un 3e bassin avait été monté, allégeant, pour un temps, la pression qui s'exerçait au niveau de cette infrastructure portuaire du fait de son exiguïté.