Le partenariat algéro-italien est exceptionnel. Celui qui lie Sonatrach, c'est du béton. Les deux compagnies viennent, une fois de plus, de le démontrer, en signant un accord stratégique dans les énergies renouvelables. Une première depuis que l'Algérie s'est dotée d'une nouvelle loi sur les hydrocarbures, qui élargit la palette de la coopération énergétique algéro-italienne. «Il s'agit d'une nouvelle dimension du partenariat entre les deux parties», qui marque une nouvelle étape dans la consolidation du partenariat Sonatrach-ENI, en le rendant pluridisciplinaire et plus orienté vers des aspects de la recherche et du développement, et les efforts de réduction des émissions carbone, permettant de s'engager pleinement dans la transition énergétique», a déclaré le ministre de l'énergie et des Mines, Mohamed Arkab. La conclusion de ces deux accords s'inscrit «dans la continuité des relations d'amitié bilatérales, qui datent de plusieurs décennies, et qui ont été renforcées, lors de la visite du président italien, Sergio Mattarella, en novembre dernier», a poursuivi le successeur de Abdelmadjid Attar, dans une allocution qu'il a prononcée lors de la cérémonie de signature, en présence de l'ambassadeur d'Italie en Algérie, soulignant que «les relations algéro-italiennes sont à la fois historiques, solides et stratégiques, et concernent plusieurs domaines, dont celui de l'énergie». Les accords signés, mardi, «permettront de consolider la coopération entre les deux entreprises, qui travaillent ensemble depuis la fin des années 70 et de prolonger le partenariat dynamique et tourné vers l'avenir, en élargissant son champ et ses perspectives», a-t-il soutenu. Il faut souligner que l'Italie est l'un des rares pays à ne pas avoir déserté l'Algérie, lorsqu'elle faisait face à la barbarie terroriste, durant la décennie noire. Leurs relations qui sont un long fleuve tranquille, se caractérisent par son appui à la guerre de Libération nationale. Incarné par l'ancien président de l'Entreprise nationale des hydrocarbures (ENI), Enrico Mattei, (29 avril 1906- 27 octobre 1962), qui a soutenu la révolution algérienne, les négociations d'Evian et contribué à la formation de cadres algériens du secteur pétrolier, après l'indépendance. Ces liens exceptionnels ont scellé une coopération de premier ordre entre la Compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach et le groupe énergétique italien, ENI. Les deux parties, qui symbolisent à elles seules, la remarquable relation algéro-italienne, ont signé, le 10 décembre 2020, à Alger, un accord renforçant le partenariat dans le bassin de Berkine, à Hassi Messaoud, dans la wilaya de Ouargla, à quelque 800 km d'Alger. Sonatrach et le groupe italien ENI avaient également signé, le 1er juillet 2020, plusieurs accords de coopération dans le secteur du gaz et un mémorandum d'entente portant sur les possibilités d'investissement dans l'exploration et la production d'hydrocarbures. Trois accords portant sur la commercialisation, d'un volume annuel de près de 1,5 milliard de m3 de gaz, et ce jusqu'en 2049, ont été paraphés à cette occasion. Celui portant sur l'approvisionnement du marché italien, jusqu'en 2027, renouvelé en mai 2019, avait été confirmé. Cette opération doit permettre à l'Algérie d'asseoir sa position sur le marché italien et de demeurer l'un de ses principaux fournisseurs. Elle permet, surtout, de pérenniser une relation qualifiée d'historique, avec un de ses clients privilégiés, acteur majeur, de surcroît, sur la scène énergétique mondiale. «La présence de ENI en Algérie et son partenariat avec le groupe Sonatrach, sur la base d'une approche gagnant-gagnant, témoigne de l'importance de ces relations», a fait remarquer l'ambassadeur d'Italie en Algérie, Giovanni Pugliese, lors de la signature de ce nouveau contrat entre Sonatrach et ENI, perpétuant ainsi l'héritage d'Enrico Mattei.