Il n'y a pas de désaccord entre les dirigeants arabes concernant l'organisation d'un sommet qui doit les réunir d'ici, la fin de l'année, en Algérie. Le chef de l'Etat l'a démenti. «Il n'y aucun désaccord. Au contraire, nous n'avons trouvé que des encouragements de la part des dirigeants arabes frères, du Golfe, de l'Egypte, de la Tunisie et du Yémen qui attendent la tenue de ce sommet en Algérie», a affirmé Abdelmadjid Tebboune lors de son entrevue périodique avec des représentants de médias nationaux. «Tous les frères arabes attendent le sommet, en raison de la politique de l'Algérie, équidistante à l'égard de toutes les parties et qui ne jette pas de l'huile sur le feu pour provoquer la «fitna» entre les pays. Nous tendons plutôt à unir les pays autant que possible», a assuré le locataire d'El Mouradia. À quelle date se tiendra-t-il? «Une réunion officielle des ministres arabes des Affaires étrangères se tiendra mars prochain, au Caire, durant laquelle la date définitive du sommet sera fixée. L'évènement est prévu durant le dernier trimestre de l'année en cours et il sera probablement lié à une journée historique pour l'Algérie, aucun événement ne doit être anticipé, car la rencontre des frères, en mars, déterminera la date du sommet», a indiqué le premier magistrat du pays qui a souhaité des résultats positifs car le Monde arabe en a vraiment besoin. «Arrêtons la désunion!» s'est-il exclamé. Le Monde arabe est fracturé. C'est une évidence. Ses pays membres ne parlent plus d'une même voix et sont divisés sur des questions qui formaient le socle de leur union: la cause sacrée palestinienne est édifiante à ce propos. Plusieurs pays arabes, dont le royaume marocain, ont normalisé leurs relations avec l'Etat hébreu, conclu des accords de coopération militaire, cautionnant ainsi son occupation de la Palestine et tous les crimes commis contre les Palestiniens. La responsabilité de certains pays arabes dans la déstabilisation de la Syrie et de la Libye, de leur engagement militaire contre le Yémen ou du soutien apporté à l'annexion du Sahara occidental, par le Maroc, sont autant d'exemples qui montrent que leur union est lézardée. À ce propos, où en est-on après la rupture des relations diplomatiques avec notre voisin de l'Ouest? «Les choses n'ont pas changé, depuis le début de la crise, pis encore, elles sont aggravées», a souligné le président de la République qui a indiqué que Rabat, soutenu par l'entité sioniste, se sert d'un appareil de propagande et de fake news contre l'Algérie. «Tout ce qui porte atteinte à l'unité nationale et tente d'attaquer l'armée et tout ce qui vise à inventer des problèmes entre le Président et l'armée...viennent de l'appareil de propagande, mobilisé par le voisin, contre l'Algérie et soutenu par Israël», a noté le chef de l'Etat. Ce qui est loin d'être le cas pour ce qui est des relations avec la France qui ont tout de même connu un grand coup de froid. «Il y a un dégel dans les relations avec la France» a reconnu Abdelmadjid Tebboune qui a insisté sur la nécessité d'une entente basée sur le respect mutuel. Le président de la République n'en dira pas plus, dans le souci de ne pas interférer dans le processus électoral en France qui s'apprête à organiser une élection présidentielle en avril prochain. «De manière générale, les choses se sont tassées», affirmera-t-il. Des résultats «très positifs» ayant couronné la récente réunion tenue à Alger entre une délégation française conduite par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères français et une délégation conduite également par le SG du MAE algérien, a rappelé le président de la République qui a souligné que: «l'Algérie est un pays incontournable pour l'Afrique et une puissance africaine avérée».