Après une visite d'inspection mardi dernier aux Forces navales, le général de corps d'armée Saïd Chanegriha, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire s'est rendu hier au Commandement de la Gendarmerie nationale. Des sorties à même de lui permettre de s'assurer de visu de la disponibilité des éléments de l'Armée. Tout en rappelant que «la bataille d'aujourd'hui est une bataille de conscience par excellence», Saïd Chanegriha a abordé un sujet d'actualité qui a, selon ses propos, pris, ces derniers temps, «des proportions inquiétantes». Il s'agit, soutient-il, des «réseaux sociaux et le paysage télévisuel» qui se sont «inscrits aveuglement dans la logique du tapage et de l'alarmisme médiatiques sur des phénomènes sociaux négatifs ou des actes isolés». Des fléaux, relève-t-il, suscitant «des polémiques stériles et des surenchères, susceptibles d'irriter l'opinion publique, de provoquer les dissensions et les paradoxes dans les composantes de la société». Qualifiant ce phénomène de grave, le général de corps d'armée souligne que cette question «menace la paix sociale et l'ordre public» et qui plus est «s'inscrit, à n'en point douter, dans le prolongement des conspirations, qui se trament contre notre pays», mais aussi, a-t-il estimé « qui visent à semer la discorde, à faire obstacle au développement, à distraire le peuple, voire à le diviser et provoquer son implosion, pour rendre, ainsi, plus faciles son infiltration, sa domestication et sa maîtrise». Dans son allocution, le chef d'état-major de» l'ANP expliquera que l'usage de la technologie a permis à certains d'en profiter pour semer leur venin dans la société. «Ce qui implique la fédération de tous les efforts pour détruire les germes de la fitna», relève-t-il. «De plus, les experts du cyberespace affirment l'existence d'applications et de logiciels d'intelligence artificielle, développés sur la base d'études très poussées, sur la psychologie et la mentalité des peuples ciblés» ajoute-t-il et dont l'objectif, explique le général de corps d'armée, est «de manipuler l'opinion publique, en diffusant tout ce qui peut créer la dissension et la zizanie entre ses composantes, d'une part, et en menant un black-out intentionnel sur tout ce qui est positif et tout ce qui fait le consensus et unit cette société». Face a ce phénomène qui peut effectivement détruire une société comme pour le dernier évènement ayant eu lieu à Bouira, Saïd Chanegriha et en homme averti, invite «commis de l'Etat, membres de la société civile, notables, leaders d'opinions, élites, imams et hommes de religion, de se mobiliser et de sensibiliser la jeunesse sur ces phénomènes qui doivent être traités avec le plus grand sérieux, et d'oeuvrer dans un élan de solidarité et d'entraide, à les tuer dans l'oeuf, en vue d'éviter la fitna à notre pays». Car les comploteurs ne cesseront jamais d'exploiter la moindre occasion pour installer une division, d'où son appel aux enfants de ce pays qu'on cherche à diviser «pour faire preuve davantage de conscience, de vigilance et de perspicacité, et pour s'abstenir de toute forme d'alarmisme, en faisant prévaloir la raison sur la passion, et en bannissant les comportements irresponsables, qui ne servent que les intérêts des ennemis des peuples». Pour le chef d'état-major de l'ANP, il n'y a aucun doute que les conspirateurs «tentent de transformer les principaux éléments d'unité et de cohésion entre les composantes de notre peuple en sources de troubles et de discorde». «Ne dit-on pas que les peuples qui perdent leur foi en leur rôle civilisationnel, perdent, nécessairement, leur volonté de défendre leur entité et renoncent, donc, à toute victoire!», conclut le général de corps d'armée.