Une nouvelle page s'ouvre dans la Fédération algérienne de football, depuis le 7 juillet 2022. Ce jour-là, l'instance fédérale a eu un nouveau président, en la personne de Djahid Zefizef. Ce dernier a obtenu 52 voix contre 34 voix pour l'autre candidat à la présidence, l'ancien international et président du conseil d'administration de la SSPA de l'ES Sétif, Abdelhakim Serrar, tandis que cinq bulletins sont considérés nuls. Zefizef vient terminer le mandat de Charaf-Eddine Amara, qui avait annoncé sa démission le 31 mars dernier. Son bureau fédéral est composé de 12 personnes, dont certains issus du bureau sortant, à savoir Mohamed Maouche, Naciba Laghouati, Mohamed Ghouti et Hakim Medane. Les autres membres sont Azeddine Arab, Abdelhak Khabouz, Azzedine Bennaceur, Djilali Aidat, Touati Derdour, Djamel Merbout, Karim Chettouf, Abdelhafid Fergani. Les membres suppléants sont Imad Amissi, Houcem Eddine Harkat, Khelifa Mazroua et Kamal Khedis. Le nouveau patron de la FAF sait pertinemment qu'il a du pain sur la planche, dans la mesure où plusieurs chantiers l'attendent pour le développement du football national. Et le concerné l'a lui-même fait savoir après son élection. À commencer par la recherche de nouvelles ressources financières, qui figure parmi ses «priorités», car c'est d'elles que dépendent les autres projets à réaliser. «Mon plan marketing consiste à trouver des créateurs de richesse, et de les encourager à nous financer», a-t-il espéré. Et d'ajouter: «Je suis un fédérateur, et j'ai besoin de l'aide de tous, pour pouvoir mener à bien cette mission. Aujourd'hui, le fair-play était total et l'éthique a été respectée.» «Mon programme que je vous ai présenté c'est le vôtre aussi. C'est avec vous tous que je pourrai le réaliser. Je suis fédérateur», a-t-il lancé en direction des présents dans la salle. Maillon important de la chaîne footballistique, l'Equipe nationale figure aussi dans les grandes lignes du programme de Zefizef. Pour ce dernier, elle ne connaîtra pas de changement sur sa barre technique. Il n'a pas fait dans la demi-mesure et a annoncé qu'une révision de contrat de coach algérien n'est pas envisageable: «Le contrat qui lie le sélectionneur Belmadi à notre Fédération ne sera pas remis à jour. Dans ce sens, nous n'allons pas non plus nous pencher sur la question salariale de sélectionneur national.» Accordant une grande importance à le question financière, Zefizef a déclaré que seule la méritocratie bousculera le barème des récompenses: «Nous allons soutenir les joueurs de l'EN. Si les résultats s'avèrent à la hauteur de nos attentes, nous n'hésiterons pas à récompenser les efforts fournis. Cette mesure inclura aussi les équipes jeunes et la sélection féminine.» L'autre grand chantier concerne le développement du football local, dont la situation va de mal en pis depuis des années. De par les avis unanimes, l'on s'accorde à dire que le nouveau président de la FAF connaît bien les rouages du football africain. Seulement, son degré de connaissance reste minime en ce qui concerne le football local. Pour cela, Zefizef appelle donc à l'union sacrée, en estimant qu'à lui seul, il ne peut rien faire. Il espère que ses appels ne tomberont pas dans l'oreille d'un sourd et que tous les efforts seront conjugués dans le même sens.