Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune effectuera, une visite en Fédération de Russie au mois de mai prochain. La rencontre entre Tebboune et Poutine constitue une importance capitale de par ce qu'elle représente comme enjeux et perspectives de partenariats stratégiques entre les deux pays. La visite a été une source de spéculations par certaines officines médiatiques qui n'apprécient pas la parfaite entente entre l'Algérie et la Russie. Le séjour moscovite de Abdelmadjid Tebboune répond aux mauvaise langues et constitue une occasion historique afin de sceller le partenariat stratégique entre les deux pays dans tous les domaines à même de partager les expériences sur les plans économique, scientifique et autres secteurs stratégiques. Il est attendu que la réunion de la Grande commission mixte algéro-russe enclenchera son processus visant à adopter des projets en commun dans tous les domaines et les réaliser entre les deux pays dans le cadre du pacte de partenariat approfondi que visent à asseoir les deux pays. Les perspectives de coopération énergétique seront développées entre les deux pays pour bien pouvoir moderniser ce secteur, faisant de lui un mécanisme d'efficacité, de compétitivité et de qualité, au niveau des marchés internationaux. La mise en branle de partenariat dans le domaine de l'industrie pharmaceutique entre l'Algérie et la Russie est l'un des dossiers qui sera concrétisé lors de la rencontre entre les deux dirigeants. Le «projet de mémorandum d'entente entre l'Agence nationale des produits pharmaceutiques (Anpp) et l'Institut d'Etat des médicaments et de bonnes pratiques de la Fédération de Russie», est l'expression évidente de ce nouveau processus d'approfondissement du partenariat stratégique algéro-russe. La coopération stratégique algéro-russe se verra renforcée par une nouvelle approche d'échanges entre les deux pays. La volonté affichée de l'Algérie d'intégrer le club des Brics est un autre atout d'ordre géopolitique, au niveau international, qui va permettre à l'Algérie et à la Russie d'avoir un même regard sur les questions brûlantes et d'actualité qui caractérisent le monde d'aujourd'hui au plan de la sécurité internationale, l'économie mondiale et la paix dans le monde. À ce propos, le président Tebboune avait formulé une demande d'adhésion aux Brics, soulignant que «l'Algérie s'intéresse aux Brics, en ce qu'ils constituent une puissance économique et politique», estimant que «l'adhésion à ce groupe mettrait l'Algérie, pays pionnier du non-alignement, à l'abri des tiraillements entre les deux pôles», a-t-il expliqué. Idem pour le représentant spécial du président russe pour le Moyen-Orient et l'Afrique, et vice-ministre des Affaires étrangères, Mikhaïl Bogdanov, qui a répondu en indiquant que «bien sûr, nos relations avec l'Algérie sont excellentes et notre dialogue est très étroit. Cette question est discutée dans le cadre du travail commun au sein des Brics. Nous saluons la volonté de nos amis, partenaires et personnes partageant les mêmes idées, de se joindre au travail dans des groupes tels que les Brics ou l'OCS (Organisation de coopération de Shanghai) et d'autres, où nous travaillons activement», a-t-il martelé. La prochaine visite du président de la République à Moscou signera le début d'une nouvelle ère dans les équilibres mondiaux. En effet, la consolidation de l'amitié entre Alger et Moscou intervient dans un contexte international, certes bouillonnant, mais qui obligera les Occidentaux à tenir compte de la volonté algérienne de construire des relations avec le pôle occidental, mais également avec la Russie. La détermination algérienne de non-alignement a porté ses fruits et, à travers cette posture, elle ouvre des perspectives de paix, étant une puissance énergétique qui se pose comme une passerelle entre les deux mondes.