Des marques mondiales de vêtements seront produites en Algérie en partenariat avec l'Algérienne des textiles Tayal. Des conventions viennent d'être signées à ce titre pour consacrer l'engagement de ces labels mondiaux de l'habillement et du prêt-à-porter à produire sur le sol algérien. Les noms de ces marques qui disposent déjà de vitrines en Algérie sont entre autres, Okaidi, Celio, Jennyfer, Décathlon... «Ces marques qui produisent sous d'autres cieux peuvent très bien le faire en Algérie, désormais.», a commenté Tayeb Zitouni, ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, qui a coiffé ses paraphes, en marge de la première édition du Salon national des produits textiles, de l'habillement et de la chaussure, à la Safex (Société algérienne des foires et exportations) à Alger. Zitouni qui a énuméré 56 marques franchisées dans notre pays, a estimé que ces conventions de partenariat constituent un véritable événement qui ouvre la porte à d'autres joint-ventures qui feront de l'Algérie une plate-forme industrielle pour les leaders mondiaux du vêtement en quête de marchés régionaux et africains. Zitouni a alors évoqué la nouvelle loi sur l'investissement qui encourage de telles entreprises inédites. Zitouni a, en outre, fait savoir que le secteur du textile en Algérie connaît un dynamisme sans précédent, avec à la clé des exportations qui ont enregistré une valeur de plus de 31 millions de dollars en 2022. En parallèle au textile, la production du cuir a permis de réaliser des exportations de plus de 7 millions de dollars durant la même année contre 5,34 millions de dollars en 2021, soit une augmentation de 46%. Les exportations de la chaussure ont atteint pour leur part l'équivalent de 102 mille dollars en 2022, sachant que la chaussure made in Algérie a été destinée, en 2022, à cinq pays, à savoir la Tunisie, le Nigeria, le Niger, la Mauritanie et le Sénégal. Le Nigeria et la Tunisie ont été les deux pays à avoir capté le plus gros quota de ces exportations de chaussures avec respectivement 64,5% et 20%. Cette offensive qui vise le continent africain notamment, va se poursuivre, a annoncé Zitouni. Le textile a, quant à lui, vu l'exportation de fils pour une valeur de 12,64 millions de dollars, soit un pourcentage de 52%, au côté du textile qui a totalisé une valeur de 6,74 millions de dollars soit 28%. Zitouni a rappelé le souci de réaliser l'équilibre sur le marché national, entre produits textiles importés et ceux exportés. Il a, à ce propos, évoqué l'élaboration d'une cartographie détaillée du secteur du textile et des cuirs, et ce afin de recenser les réelles capacités de production pour chaque produit, en vue de déterminer le taux exact de la demande nationale non satisfaite. De même qu'il s'agit, a-t-il précisé, d'arrêter avec exactitude le potentiel de production de la filière textile et de cerner les différents problèmes auxquels elle fait face. Zitouni n'a pas manqué d'inviter les opérateurs et autres porteurs de projets à résolument investir dans le textile, invitant les sceptiques à évacuer les «faux problèmes» et que le foncier est disponible pour les investisseurs sincères. «Investir dans ce domaine est d'autant plus pertinent que l'Algérie est ouverte à des zones de libre-échange arabes, africaines et européennes. En sillonnant le salon, Zitouni a pris les doléances et préoccupations de quelques exposants, notamment ceux regroupés au sein de l'Organisation algérienne du commerce et de l'investissement social. Il leur a alors enjoint de«produire davantage pour importer moins». Enfin, Zitouni qui a été interpellé sur le dossier de la banane, a signifié que la hausse du prix de ce produit exotique était conséquente au jeu de l'offre et de la demande. La banane n'étant pas disponible en quantités suffisantes, son prix s'est envolé, a-t-il laissé entendre. «Il n'est pas normal que la banane, laquelle est importée par d'autres pays à la même source, soit vendue en Algérie à un prix plus élevé» a ajouté Zitouni en rappelant que la banane est un produit qui influence le prix d'autres denrées sur le marché...La banane obéira à un prix de référence, a-t-il souligné en encourageant les importateurs à investir pour rendre la culture de la banane possible en Algérie.