Dans l'optique d'atteindre une capacité de production et d'exportation, susceptible d'impacter positivement la relance économiques, le complexe sidérurgique de Bellara est en phase de confirmer sa position en tant que l'un des plus importants pôles de production de fer. C'est, du moins, ce qu'a déclaré le directeur de la communication et des relations publiques de l'unité, Mouloud Louâil, précisant que «le complexe sidérurgique Algerian Qatari Steel (AQS) de Bellara, dans la wilaya de Jijel, vise à dépasser les 300 millions de dollars d'exportations en 2023, contre 160 millions de dollars réalisés en 2022. Durant le premier trimestre de l'année en cours, AQS a déjà exporté pour 200 million de dollars». Fort d'une nouvelle stratégie de commercialisation, essentiellement basée sur la pénétration en force des marchés internationaux, AQS s'est hissé au rang de fournisseur incontournable, en un laps de temps très court, grâce à l'excellence de ses produits, et notamment au rythme grandissant de la production. Il faut dire, à ce titre, que l'Etat a mis tous les moyens pour l'exploitation optimale de ce pôle de production, à l'image de son raccordement par voie ferroviaire au port de Djendjen, pour son alimentation en fer brut. Dans ce sens, le même responsable a précisé qu'«AQS exporte des produits de haute qualité vers les marchés européen, africain et asiatique, tandis que les Etats-Unis d'Amérique sont devenus le client le plus important de la société», d'où l'augmentation de la demande sur les produits sidérurgiques d'AQS, car ils comptent parmi les meilleurs produits au monde, en plus des excellents services que l'entreprise fournit à ses clients, à travers le monde». Une notoriété qui se confirme au fil des opérations d'exportations, reflétant l'importance du procédé de réduction directe qui permet la production en qualité supérieure du fer, à hauteur de 2,5 millions de tonnes par an. Une force de frappe qui compte désormais sur le développement continu de ces produits. D'où l'importance de l'extension en cours, qui contribuera à la diversification des produits et à l'augmentation des capacités de production. Autrement dit, la production du complexe ne se limitera pas aux produits phares, en l'occurrence le fer à béton et les bobines d'acier, elle s'étendra à de nouveaux produits qui viendront renforcer sa position sur les marchés étrangers. C'est précisément à ce niveau qu'apparaît l'importance des réformes engagées et leur impact sur le la concrétisation des projets structurants, ce qui rejoint en profondeur les grands axes des programmes de développement, à travers les résultats indiscutables enregistrés en matière d'exportations hors hydrocarbures. Par ailleurs, ces avancées viendront consolider la politique de déploiement, notamment sur la continent africain, où le rythme des changements ne cesse de s'accélérer. L'importance des opérations et des volumes exportés par le complexe est éloquente et fait état, selon Louâil de près de «15 000 tonnes vers le Sénégal et d'autres quantités vers la Mauritanie, alors que l'entreprise est en pourparlers avec des opérateurs du Nigeria et de la Libye».Cela étant, il va sans dire que l'entrée en exploitation du gisement de fer de Ghar Djebilet apportera un souffle nouveau et contribuera à rendre les produits algériens plus compétitifs, à travers la réduction des prix. À ce titre, il y a lieu de convenir que le développement des deux projets aura des répercussions inédites sur la réduction de la facture d'importation.