Bouira vit au rythme des feux qui se déclarentL'un après l'autre. Celui de Saharidj, qui se déclarait le 17 juillet, à peine éteint, le lendemain, en fin de journée, lequel,on se souvient, avait ravagé une grande partie du massif forestier de cette commune, à l'est de Bouira, voilà qu'il s'en signalait un second le 20, au lieudit Tha taâlibia, dans la commune de Zbarbar, puis, un troisième, hier matin, à Ghedioua, dans la daïra de Kadiria. Ces deux feux, tous deux au nord de Bouira, ne sont toujours ps atteints, selon le lieutenant Youcef Abdat, que nous avons contacté hier vers 14h. Selon cet officier chargé de la cellule de communication de la Protection civile, malgré la mobilisation de gros moyens, le feu poursuivait son action destructrice. Le feu de Saharidj a duré un peu plus de 24 heures. Il a mobilisé une colonne mobile de la Protection civile de Bouira, composée de six camions et de quarante hommes, sans parler des deux Canadairs qui n'avaient pu effectuer que deux bombardements. Celui de Zbarbar, qui partait vers 9h45, de Thaâlibia en direction de la forêt proche, est pris en charge par le détachement régional d'intervention appelé Drif et les moyens humains de l'armée. Contrairement aux moyens aériens mobilisés qui n'ont pu effectuer qu'une seule intervention conjointe pour combattre l'incendie de Saharidj, la Conservation des forêts a fait appel à quatre Canadairs sans pouvoir venir à bout de ce sinistre. Nous ne savons rien du matériel déployé dans cette opération d'extinction qui vise le feu de forêt de Ghedioua qui s'est déclaré hier vers 9 h, notre source n'étant pas à l'heure où nous la contactons en possession de toutes les données. Mais, ce que l'on peut déduire est qu'un feu qu'on combat pendant quatre jours avec quatre Canadairs sans pouvoir le stopper dans sa progression doit être assez important et les dégâts qu'il a causés sur la forêt, tout aussi importants. Nous espérons en apprendre davantage, aujourd'hui, auprès de la Conservation des forêts. Quoi qu'il en soit, avec ce feu, à l'est, et ces deux autres au Nord, au moment où le mercure affichait 42 degrés Celsius et plus, l'impression qu'on a, est que la wilaya est prise entre deux feux.