Le dossier des titulaires de doctorat et de magistère refait surface sur fond de mouvement de grève et de mobilisation, aujourd'hui, devant le siège du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. L'affaire des titulaires de doctorat et de magistère ne cesse de produire des effets «contraires» à la démarche de la tutelle quant au règlement définitif de la question du recrutement de l'ensemble des personnes concernées par la question. Le ministre de l'Enseignement et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, a opté pour une démarche qui consiste à faire du dialogue avec la Coordination nationale des titulaires de doctorat et de magistère un instrument efficace pour résoudre les problèmes pendants et trouver des solutions raisonnables et réalisables en matière de recrutement, selon les moyens et les postes budgétaires disponibles. À ce propos, la Coordination nationale des titulaires de doctorat et de magistère a contesté, lors de sa réception par le ministre, Kamel Baddari, le nombre proposé par la tutelle, qui est estimé à 8 000 titulaires concernés par le recrutement. La coordination exige le recrutement de 30000 titulaires pour en finir avec ce dossier qui n'a que trop duré. Il faut signaler que les délégués de la coordination, qui ont été reçus par le ministre, avaient demandé lors de la dernière réunion officielle, «d'autoriser à titre exceptionnel le recrutement des titulaires du doctorat et du magistère affiliés à la sécurité sociale et donc en poste, afin de consacrer la justice et l'équité et de mettre fin à l'exclusion et à la discrimination», lit-on dans le communiqué. Kamel Baddari a, pour sa part, expliqué que «le recrutement allait redevenir comme il l'était auparavant et qu'il veillera à garantir le maximum de postes possibles dans les plus brefs délais», a signalé le ministre. Les délégués de la Coordination nationale des titulaires de doctorat et de magistère ont fait savoir au ministre leur rejet de la démarche consistant à recruter d'une manière exclusive les titulaires du doctorat et du magistère en chômage. Cette initiative n'est pas la bienvenue pour la coordination, qui demande que le recrutement s'opère d'une manière ordinaire et doit toucher l'ensemble des titulaires de doctorat et de magistère.Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a rappelé que l'embauche ne dépend pas directement de la tutelle, cela doit découler «des autorisations accordées par le Conseil des ministres, le ministère des Finances et la Fonction publique», a-t-il souligné. Les délégués ont expliqué, dans leur communiqué, que «le ministre n'a pas dévoilé les autorisations qu'il évoque et n'a pas expliqué le fondement juridique sur lequel repose sa décision. Il s'agit d'un fait inédit qu'il faudrait revoir avant qu'il ne soit consacré et qu'il n'ouvre la voie à d'autres entorses à la loi», et d'ajouter: «Si la situation des affiliés à la sécurité sociale n'est pas résolue, l'histoire se souviendra que, par populisme, on a bafoué les droits essentiels de citoyens et enfreint la Constitution de manière flagrante», a expliqué la Coordination nationale, le fait que «le ministre a refusé de donner les chiffres exacts». Selon la coordination, «les 8000 postes disponibles ne peuvent pas résorber le déficit, estimé par des experts, à 30000 enseignants», a-t-elle asséné Elle n'est pas contre le dialogue et appelle à son maintien, elle fait surtout appel «au président de la République, le seul espoir qui pourra intervenir et mettre fin à l'injustice insupportable», rappelle-t-elle dans son communiqué. Le 24 juillet sera pour la coordination une journée de contestation pour faire «aboutir ses revendications légitimes», a-t-elle mentionné.