La situation d'instabilité et d'insécurité qui prévaut dans la région du Sahel continue de préoccuper l'Algérie et l'Italie. Cette situation a été au coeur de l'échange téléphonique qu'a eu, hier, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, avec son homologue italien, Antonio Tajani. La communication a porté sur la situation dans la région avec un intérêt particulier sur le Niger. Il a été ainsi question du plan de sortie de crise que l'Algérie a proposé. Et qu'elle a suggéré aux différentes parties nigériennes, aux pays membres de la Cédéao, ainsi qu'aux pays en mesure de contribuer à la concrétisation de l'offre politique. Ahmed Attaf a informé son homologue italien «des réactions encourageantes» que l'initiative du président Tebboune «continue de recevoir». C'est ce qu'a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères, lequel a ajouté que le ministre italien a «renouvelé l'appui» de son pays à l'offre de solution de l'Algérie sur la crise au Niger. Le ministre italien a mis «un accent particulier» sur l'idée de l'organisation d'une conférence internationale sur le développement au Sahel. Cette étape est contenue dans le plan de sortie de crise au Niger présenté par l'Algérie. Elle devrait couronner le succès de la démarche, mais aussi illustrer la corrélation entre le développement et les facteurs d'insécurité dans la région. C'est le principe que l'Algérie a toujours défendu. À rappeler que l'initiative de Tebboune pour le règlement politique de la crise au Niger, s'articule autour de six axes. Elle s'inscrit dans le cadre d'une vision garantissant d'une part, le respect du principe de rejet des changements anticonstitutionnels et d'autre part, l'adhésion de toutes les parties autour de l'option pacifique, loin de toute intervention militaire. L'approche politique préconisée par l'Algérie propose d'accorder les garanties adéquates à toutes les parties concernées dans la perspective d'assurer la durabilité de la solution politique et son acceptation de tous.Aussi, Attaf et Tajani ont abordé, hier, selon la même source, la situation qui prévaut au Mali, un autre pays de la région, qui n'arrive pas à entrevoir le chemin de la paix. «La détérioration de la situation au Mali a été également au centre des échanges entre les deux ministres», peut-on lire dans le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Les points de vue «ont convergé sur l'impératif d'une relance rapide de la mise en oeuvre de l'Accord sur la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger», a fait savoir le MAE.