Ce club donne des leçons de stabilité à tous les autres locataires de la division1. Après un passage à vide momentané, face, il est vrai, à l'Aigle noir sétifien, une équipe aguerrie, qui n'est plus à présenter, actuellement leader incontesté, les Pacistes du Paradou, se sont vite ressaisis. Leurs deux dernières sorties, à Tizi Ouzou, avec tout de même un point précieux dans leurs bagages, et à Chéraga où ils ont épinglé à leur tableau de chasse, les jeunes loups du NAHD, le prouvent amplement. Ils sont même en mesure d'étonner plus d'un et de poursuivre leur marche victorieuse sans coup férir. Il est tout aussi vrai, dans cet environnement malsain, dans lequel baigne notre football, le PAC, fait l'objet de critiques acerbes et il est même désigné du doigt, pour soi-disant l'implication de ses dirigeants dans des affaires de «combines» et autres «actes antisportifs». Cependant, la réalité est tout autre. Ce club défraye la chronique et continuera de le faire, grâce, et c'est là la réalité, à la bonne prise en charge de ses footballeurs, même si ce ne sont pas des «noms», l'excellente et rigoureuse gestion du budget, la stabilité du staff technique, le travail planifié, rationnel et le bon état d'esprit du groupe. Les jeunes, en véritables professionnels, s'acquittent de leur mission avec sérieux, abnégation et détermination à chaque rendez-vous. Chaque saison, les techniciens du PAC, rappelons-le, en place depuis plus de cinq ans, se fixent comme objectif un cycle de performances régulier où même certaines défaites sont prévues à l'avance, le football n'étant pas une science exacte. Ainsi, pour impliquer la bonne tenue de son équipe contre la JSK et le NAHD, le coach Bouhellal dira: «Un grand travail psychologique a été effectué en direction de nos joueurs après le faux pas contre l'ESS, et à ce moment-là nous avions déclaré que ce n'était pas la fin du monde». Pragmatique, il ajoute que «pour travailler sérieusement, il faut disposer d'un capital de points intéressant». Et de préciser «que les résultats des deux dernières sorties sont dus essentiellement à l'intensité de la communication entre joueurs et staff technique. Grâce à cela, le PAC a retrouvé son énergie et son efficacité et, franchement, on l'a bien senti sur le terrain». Djediat et ses camarades, assurés d'être «sous un gîte» sécurisé et propice au travail, se sentent, par ailleurs, dans l'obligation d'honorer leur contrat quand bien même ils lui associent la joie de jouer. Le PAC est en train de donner une leçon de réalisme aux clubs (parfois nantis) qui se débattent dans de faux et inextricables problèmes. L'exemple du PAC, est là, vivant, dont ils pourraient (s'ils le veulent bien) s'en inspirer.