Au total, 209.129 mines ont été découvertes et détruites, soit 163.091 mines antipersonnel, 45.795 mines anti-groupes et 243 mines éclairantes. Les unités spécialisées de l'Armée nationale populaire (ANP) continuent toujours de mener des opérations de déminage. Ainsi et pour le seul mois d'octobre, plus de 1000 mines ont été découvertes et détruites dans des zones minées par l'armée coloniale le long de la frontière est et ouest du pays, rapporte l'APS. Les efforts conjugués des unités engagées dans cette opération ont permis au niveau de la 3e Région militaire, la découverte et la destruction, depuis le 30 septembre dernier, de 622 mines antipersonnel, 4 mines anti-groupes, selon la même source. Au niveau de la 2e Région militaire, il a été enregistré, depuis le dernier bilan, la découverte et la destruction de 170 mines antipersonnel et 215 mines anti-groupes, alors qu'au niveau de la 5e Région militaire, 4 mines antipersonnel ont été découvertes et détruites. Ce nouveau bilan porte à 209.129 mines découvertes et détruites. Ce lot, précise-t-on, comprenait 163.091 mines antipersonnel, 45.795 mines anti-groupes et 243 mines éclairantes. L'Algérie qui a signé la convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines antipersonnel, le 17 décembre 2000, a souffert et souffre encore des conséquences de ces mines puisque d'importants territoires ont été pollués par ces engins durant la guerre de Libération et au cours de la décennie noire des année 90. Tout comme la seconde, la première étape de l'opération de déminage s'est déroulée à Hassi Bahbah, le 24 novembre 2004, et a permis la destruction d'un premier lot de 3030 mines antipersonnel. Il faut savoir que la France a disséminé 3000 mines chaque 100m². Les groupes armés ont également semé des milliers de mines artisanales sur le passage des militaires et autour de leurs zones de repli dans les maquis terroristes. Ces mines répondent à la définition de mines antipersonnel telle que formulée par la convention d'Ottawa et sont considérées comme mortelles. Pour rappel, le travail de l'Armée algérienne a permis entre 1963 et 1988 de détruire plus de 7,4 millions de mines et de nettoyer 50.000 hectares de terres polluées par ces engins. Sur l'opération de déminage, le président de la République avait précisé que la question des mines antipersonnel «conserve chez nous une résonance particulière puisque les corps d'enfants innocents gardent les traces de notre combat libérateur». «L'Algérie, qui a souffert durant la période coloniale et ensuite au cours de la période la plus sombre de son histoire, des ravages provoqués par les mines antipersonnel, est aujourd'hui à plus d'un titre particulièrement sensible à ce phénomène».