Mille cinq cent treize personnes ont été écrouées pour trafic de stupéfiants, durant le premier semestre de l'année 2007. Selon le bilan livré par la cellule de communication du commandement de la Gendarmerie nationale, pour les six premiers mois de l'année en cours, la délinquance en Algérie est orientée vers plus de violence. 7278 personnes ont été écrouées pour vol, coups et blessures volontaires. 11.535 affaires ont été constatées pour différentes infractions, recels, homicides volontaires, violations de domicile, racolages, prostitution...Cela s'est soldé par 11.029 incarcérations. A eux seuls, ces deux types d'infraction représentent 60% du chiffre global, soit 7840 affaires pour coups et blessures volontaires et vols. Cette recrudescence de la violence est, par ailleurs, confirmée par les crimes et délits contre les biens et les personnes. Ils représentent, de leur côté, plus de 80% du total des affaires constatées. 10.052 sur 12.646 crimes et délits commis. Le nombre de personnes écrouées uniquement pour ces types de délits s'élève à 7278 sur un total de 11.029 individus. Un pourcentage qui avoisine les 70%. Ce qui reste de cette catégorie d'infractions concerne les associations de malfaiteurs, les destructions et dégradations de biens...Le trafic de véhicules se distingue avec 1 115 personnes arrêtées, dont 101 d'entre elles ont été jetées en prison. Les services de police et de la Gendarmerie nationale sont mis à rude épreuve. Une délinquance jeune, qui se radicalise de jour en jour, est constatée. 6651 personnes sur une population délinquante totale de droit commun, qui s'élève à 15.306 individus, sont âgées de 18 à 29 ans. Les délinquants mineurs de moins de 18 ans sont au nombre de 1024, soit près de 8% de la population totale. Ce qui était considéré comme l'apanage des sociétés occidentales et avancées est devenu un phénomène qui s'ancre, progressivement et de manière durable, dans la société algérienne. Une jeunesse désoeuvrée, minée par les problèmes du chômage et l'échec scolaire, est en proie à des fléaux qui la gangrènent inexorablement. Ce qui fait d'elle le pan le plus fragilisé de la société. Le peu de repères et de perspectives à l'horizon constituent les principaux ingrédients qui la mènent versent le désespoir et la désocialisation. La population délinquante totale de droit commun, qui s'élève à 15 306 personnes, est constituée d'une population majoritairement masculine. 15.043 individus. 12.627 d'entre eux sont sans profession et sont âgés entre 18 et 40 ans. Les poursuites judiciaires entamées contre eux ont eu pour effet d'en incarcérer 12.050. Les autres professions touchées par ce type de délinquance sont celles des activités libérales, avec 1071 cas. Toujours d'après le bilan de la Gendarmerie nationale, le trafic de stupéfiants a vu la saisie de 2321kg de cannabis, 60.344 de comprimés de psychotropes. C'est surtout la saisie de 193kg de graines d'opium qui confirme l'existence d'un réseau de trafic de drogue dure et le degré de dépendance des toxicomanes. 1869 personnes ont été arrêtées dans ce cadre. 1513 ont été écrouées. La lutte contre l'immigration irrégulière ou clandestine a confirmé la prépondérance de la filière subsaharienne. 1512 Nigériens et 716 Maliens ont été arrêtés sur un total de 3726. Quant au retrait de permis, sur une période allant de janvier à juin 2007, il a été procédé à 58.379 retraits de permis, toutes catégories confondues (A,B et C). Ce qui représente des retraits de permis d'une moyenne de 324 par jour. Ce qui, apparemment, n'a pas réduit le nombre d'accidents mortels de la route. La délinquance routière s'affirme comme la plus meurtrière des délinquances. Une centaine de morts par semaine.