Israël est classé à la 141e position sur une liste de 144 pays. Israël est considéré plus dangereux que le Pakistan, l'Iran et la Syrie dans un rapport d'étude publié par L'Economist intelligence unit. Intitulée L'indice mondial de la paix, cette publication qui vient de paraître pour la troisième année consécutive, se base essentiellement dans son étude sur 24 facteurs, allant du niveau de violence de la population, en passant par une évaluation de la liberté de la presse, jusqu'à la part des dépenses militaires dans le PIB. Cette année encore, Israël figure parmi les mauvais élèves de cette étude. Il est classé à la 141e position sur une liste de 144 pays, autant dire qu'il forme un peloton uniforme avec les Etats formant l'axe du mal selon l'administration de Georges W.Bush. Classé au 191e rang dans l'étude de 2007, les statisticiens ont établi une relation entre cette dégringolade dans le classement et la guerre contre le Hamas à Ghaza au cours de l'hiver 2008. L'étude, qui a tenté de traduire les aléas géopolitiques et la tendance nationale par un calcul purement mathématique, vise à donner une garantie sur la transparence de sa méthodologie. A cet effet, même l'équation utilisée paraît simple: noté sur l'échelle de 1 à 5, les indicateurs, pondérés de coefficients, identifient le degré de militarisation, la qualité des relations extérieures et le caractère démocratique de l'Etat ainsi que la population incarcérée et la menace potentielle du terrorisme. Concernant le cas d'Israël, le calcul est simple et rapide: de nombreux conflits internationaux, de mauvaises relations avec les pays voisins, des dépenses militaires élevées et une forte sophistication militaire expliquent le très mauvais classement. Cependant, le même rapport affiche de bons résultats pour Israël en matière de participation politique, notamment en ce qui concerne la liberté de la presse, le développement de la culture politique, et ce comparativement au Etats-Unis, la France et autres pays européens. En outre, considérant notamment les intentions belliqueuses d'Israël découlant de l'importance donnée à la religion et la détermination à se battre, Israël ne pouvait espérer un meilleur classement. L'analyse affirme que «malgré les traités de paix avec l'Egypte puis la Jordanie, Israël reste un pays en guerre avec de nombreux ennemis au Nord (...). Alors que le taux de criminalité et d'homicide volontaire y sont bas, que sa scène politique est stable, les attaques terroristes demeurent un risque dans ce pays qui accorde une grosse part du PIB aux dépenses militaires». Selon le journal anglais The Economist, faisant allusion aux Etats-Unis, «la pondération élevée des dépenses militaires dans l'étude donne raison aux profiteurs puisque les pays en paix peuvent souvent le faire parce que d'autres pays se soucient de leur défense». Par ailleurs, la violence faite aux femmes et aux enfants, peut être représentée par la catégorie «respect des droits de l'homme» où Israël n'est pas mieux classé que le Soudan ou le Congo.