Une jeune fille de 16 ans a trouvé la mort, hier, vers une heure du matin, après avoir été hospitalisée pour difficultés respiratoires. Alors que tous les cas suspectés ces dernières semaines ont quitté les hôpitaux, sept nouveaux cas ont été déclarés hier à l'hôpital de référence Akloul-Ali d'Akbou dont celui d'une fille décédée. Elle était âgée de 16 ans. Elle succombe hier, vers une heure du matin après avoir été admise pour difficultés respiratoires. Quatre personnes ont été dans un premier temps admises avant de quitter l'hôpital afin de poursuivre leur traitement au Tamiflu à domicile. Trois autres sont gardées en observation. Les autorités sanitaires ne sont pas affirmatives concernant la cause du décès. En d'autres termes, on ne sait toujours pas si le virus H1N1 est à l'origine de ce décès. On parle d'une possible autopsie pour déterminer les véritables causes de la mort de cette jeune fille. Au total, 11 cas ont été suspectés jusqu'à présent au niveau de l'hôpital d'Akbou dont deux femmes enceintes évacuées à la maternité de Tharga Ouzemour et mises en isolement. 25 personnes ont été suspectées depuis le début de l'apparition de cette pandémie dans la wilaya de Béjaïa, sans compter les nouveaux cas ces trois derniers jours comprenant ceux d'Akbou. Et pour la prise en charge des malades, il a été mis en place il y a à peine deux semaines, trois nouvelles structures de référence outre celle de Béjaïa. En effet, il s'agit de l'hôpital Belhocine de Sidi Aïch, l'hôpital de Kherrata et l'hôpital d'Akbou. Ces établissements hospitaliers ont été équipés de moyens humains et matériels pour faire face à la situation, qui faut-il le noter, prend une ampleur inquiétante d'autant plus que la région de Béjaïa compte une forte communauté vivant à l'étranger, une communauté très mobile. Par ailleurs, sur le plan de la prévention, des actions ont été initiées un peu partout pour prévenir contre les contaminations possibles. Cependant, les produits d'hygiène comme les solutions hydro-alcooliques recommandés par les médecins ne sont pas disponibles dans les officines, comme en témoigne nombre de personnes. Les autorités sanitaires de la wilaya de Béjaïa n'ont pas confirmé pour l'instant la réception des doses de vaccin. Tous les moyens humains et matériels sont mobilisés, nous dit-on encore. Aux blocs de référence mis en place et équipés pleinement, il est décidé d'attribuer si besoin est, des boîtes de Tamiflu aux médecins du secteur privé pour éviter que les services hospitaliers ne soient débordés. Il est également prévu de sillonner l'ensemble du territoire de la wilaya avec les cliniques mobiles pour assurer correctement la campagne de vaccination. Les femmes enceintes seront prioritaires pour cette vaccination qui ne saurait tarder, rassure-t-on au niveau de la direction de la santé et de la population. En attendant, la pénurie de produits de désinfection est toujours de mise. Les masques et les divers savons liquides se font rares. L'arrivage est prévu pour demain, nous a-t-on indiqué hier. A noter, le paradoxe de l'absence d'un plan d'organisation sur le plan de l'information si bien que les sources concordantes sont parfois contradictoires et même manipulatrices. Dans une conjoncture aussi délicate, cette situation ne peut qu'être déplorable. Le citoyen n'a-t-il pas le droit à une information juste et crédible?