Les soirées artistiques qui se tiennent chaque soir à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, depuis le premier jour de Ramadhan, promettent de connaître leur vitesse de croisière à compter de cette semaine avec l'entrée «en lice» de plusieurs grands noms de la chanson kabyle. Ainsi, des artistes qui ne se sont pas produits à Tizi Ouzou depuis très longtemps reviennent sur scène à l'occasion du mois du jeûne. En moyenne, trois artistes sont au menu chaque soir. Pour les jours à venir, on annonce deux ténors de la chanson kabyle ayant bercé plusieurs générations. Il s'agit de l'éternel Akli Yahiatène et de la diva Nouara. Ces derniers sont attendus avec une grande impatience depuis que leurs noms ont été affichés à l'entrée principale de la Maison de la culture. D'autres artistes très estimés du public seront aussi au rendez-vous à la Maison de la culture à l'image de Hacène Ahrès mais aussi Chérif Hamani. Ce dernier a composé des dizaines de chansons à textes ayant suscité une admiration énorme auprès du public et certaines de ses chansons sont devenues mythiques comme c'est le cas la célèbre A tala, où Chérif Hamani revisite avec nostalgie et émotion les temps anciens où la fontaine du village était, non seulement l'endroit d'où les femmes puisaient de l'eau, mais c'était aussi un symbole et un lieu magique où se construisaient des rencontres entre les deux sexes avec un charme inégalé. Le retour de Chérif Hamani sera sans doute un événement artistique heureux. D'autres chanteurs seront aussi là à l'exemple de Fahem Moh Saïd, Mohamed Allaoua et des dizaines d'autres connus et moins connus.