Aomar Iddir vient de publier son premier roman aux éditions El Amel de Tizi Ouzou. Il s'agit d'un roman de 300 pages intitulé Le Bout du tunnel. Le livre est largement autobiographique, selon l'auteur qui nous a rendu visite à notre bureau de Tizi Ouzou. L'écrivain, très modeste, nous a confié qu'il a commencé à écrire ce récit quand il avait vingt-cinq ans, c'est-à-dire aux premières années de l'Indépendance. Il l'a écrit à l'époque puis au fil des années, il n'a pas cessé à le revoir, réécrire certains passages et en réajuster d'autres. «Au départ, je n'ai pas pensé à la publication. J'écrivais parce que j'en ressentais le besoin afin d'exorciser les années de guerre dont ses traces sont restées indélébiles», nous affirme Aomar Iddir. Ce dernier reconnaît qu'il s'agit d'une partie de sa propre vie et de son regard sur la guerre d'Algérie avec tout ce qu'elle charrie d'héroïsme du côté des combattants algériens et de lâcheté du côté des colonialistes français. Le roman d'Aomar Iddir dépeint la période coloniale de l'Algérie à travers l'itinéraire de jeunes enfants ayant grandi et évolué dans un environnement de misère, de faim et de froid, un quotidien aggravé par une discrimination multiforme entre deux peuples antagonistes qui se côtoyaient sans jamais se mélanger. «Raconter ces événements d'une manière plus douce, arrondissant les arêtes des angles les caractérisant, serait occulter, quelque peu, les rudes conditions dans lesquelles ils avaient véritablement baigné», souligne l'auteur. Notons que l'écrivain Aomar Iddir est consultant et ingénieur à la retraite. Il est de la région de Larbaâ Nath Irathen.