Les rebelles kurdes de Turquie ont annoncé hier avoir prolongé jusqu'à une date encore indéterminée leur trêve contre les forces de sécurité turques, selon l'agence pro-kurde Firat. Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avait déclaré un arrêt dans ses opérations, le mois dernier, qui devait s'achever hier. Dans une déclaration, l'aile militaire du PKK indique que le mouvement annoncera «la semaine prochaine» sa décision finale sur cette trêve qui restera en vigueur jusqu'à cette date, selon l'agence. «La trêve que nous avons déclarée le 13 août prend fin aujourd'hui (hier). Malgré des violences, elle est néanmoins importante», souligne le PKK, assurant que la trêve reste pour l'instant en vigueur. Des violences ont émaillé cette période de trêve, dont la plus sanglante est intervenue jeudi dans le sud-est du pays, théâtre de la rébellion armée du PKK. Neuf villageois ont été tués par l'explosion d'une mine, dans le minibus dans lequel ils voyageaient à Hakkari. Selon les autorités turques, l'attaque est l'oeuvre des rebelles qui ont toutefois rejeté toute responsabilité. Généralement, le PKK rejette toute implication lorsque ses actions coûtent volontairement ou accidentellement la vie à des civils, une manière d'éviter la réprobation populaire. Le PKK, qui mène une lutte autonomiste contre les forces d'Ankara depuis 1984, est considéré comme une organisation terroriste par bon nombre de pays.