La vision sera plus claire après le CHAN 2011. Malgré son programme chargé dans la perspective de préparer la sélection algérienne A pour sa double confrontation décisive face à son homologue marocaine, le coach des Verts, Abdelhak Benchikha, ne veut absolument pas lâcher la sélection nationale A' dont il est également le patron.Se confiant à nos collègues du quotidien sportif Al Heddaf, Abdelhak Benchikha réaffirme: «Je resterai le sélectionneur des A'.» Pourtant, au vu des programmes des deux sélections, et vu que l'Algérie est entrée de plain-pied dans le professionnalisme, il allait sans dire qu'un renforcement du staff technique des A' est nécessaire pour la bonne marche des mécanismes hiérarchiques professionnellement parlant. Or, cette affirmation de Benchikha appelle réflexion d'où la question de savoir pourquoi celui qui n'aime pas qu'on l'appelle «le général» tient toujours à ne pas se séparer des A'.Des réponses probables, on retiendrait deux, diamétralement opposées: la première est celle qu'il veut faire croire, disent les mauvaises langues et il s'agit de «garder la stabilité de l'équipe et d'assurer la continuité», comme l'avait indiqué Benchikha, lors de sa première conférence de presse en qualité de double sélectionneur des A et A'. C'est une manière de cacher une vérité, celle qui, toujours selon les mauvaises langues, fait dire qu'il aurait passé un dealer avec le président de la FAF: assurer la barre technique des Verts et jouer avec le moindre risque. Ce qui arrange les deux hommes. Pour Benchikha, s'il réussissait à qualifier les Verts à la prochaine CAN, ce serait donc sa clef pour ouvrir carrément la porte de la sélection algérienne A et d'en être le titulaire à part entière et que ce serait donc à lui de choisir officiellement ses adjoints (étrangers ou locaux), à sa convenance. Mais, dans le cas où il ne réussissait pas avec les Verts, alors là, il serait toujours gagnant, puisque même en cas d'engagement d'un sélectionneur étranger, il resterait, si tel était son souhait bien sûr, coach adjoint et coach principal des A'. C'est-à-dire qu'il aurait une porte de sortie toujours à sa disposition. Aucun entraîneur algérien n'a eu ce privilège dans l'histoire du pays. C'est un fait incontestable.Quant au président de la FAF, il est également toujours gagnant car, dans le cas où Benchikha qualifierait les Verts à la CAN 2012, c'est en quelque sorte le fruit de son choix d'un technicien local pour faire taire les mauvaises langues. Et s'il échouait, il l'aurait déjà bien annoncé: c'est la porte de la sélection A qui serait fermée à tout coach local. D'où le recours direct à un technicien étranger et ce serait donc bien justifié, selon cette vision des choses. Pour la sélection nationale A', elle est bien gardée par les adjoints de Benchikha qui peut dormir sur ses deux oreilles. Car en cas d'élimination du CHAN 2011, une démission collective et le tour est joué. Quant à la sélection nationale A, elle serait en quelque sorte ce laboratoire des différentes expériences. La preuve, Benchikha devrait livrer, aujourd'hui ou demain, la liste des 23 joueurs devant participer au match amical contre le Luxembourg prévu le 17 novembre prochain alors que lui, va s'envoler la semaine prochaine en direction de l'Europe pour la prospection des «échantillons» à analyser dans ce laboratoire aux couleurs environnementales, les Verts.