Une réunion de la commission parlementaire d'amitié algéro-française est prévue au courant de l'année prochaine. La grande commission d'amitié algéro-française se prépare à sortir de l'ombre. Gelée dès sa naissance par le froid qui a frappé les relations entre les deux pays, la commission pourra enfin entamer ses activités. Une rencontre est prévue au courant de l'année prochaine. «Des contacts sont en cours pour préparer une réunion de la commission durant le début de l'année prochaine», a confié à L'Expression une source parlementaire. La même source précise que cette rencontre aura pour but d'arrêter un calendrier des activités permettant à la commission de contribuer au renforcement des relations et le rapprochement des points de vue entre les deux institutions. La venue, en octobre dernier, d'un groupe parlementaire français à Alger a permis de reprendre le contact. Les deux parties ont soulevé les différents sujets qui fâchent. Le président du groupe d'amitié parlementaire algéro-française, Belkacem Belabès, a saisi l'opportunité pour passer le message. «L'Algérie a le droit de promulguer des lois qui protègent son économie», a-t-il tenu à souligner à ses homologues. Cette précision de taille se veut comme une réponse aux réactions des parlementaires français sur la proposition de loi criminalisant le colonialisme. M.Belabès a même écarté le doute autour de la restriction de la politique des IDE en Algérie. Il a assuré que la législation algérienne «protège l'investissement étranger et aide à la création d'un environnement propice à l'investissement productif». «Nous ne voulons pas d'une économie de services mais d'un investissement générateur de richesses et d'emplois qui réponde aux besoins des citoyens», a-t-il précisé. Après un dégel à un haut niveau, la diplomatie parlementaire va reprendre le relais pour baliser le terrain. Cette commission constitue un véritable cadre de concertation et de dialogue entre les deux parties. A l'instar des politiques, les parlementaires vont contribuer à éclaircir toutes les ambiguïtés et mettre la lumière sur les zones d'ombre pour affiner les rapports. Plusieurs sujets d'actualité seront discutés lors de la prochaine réunion. Il y a lieu de rappeler que l'ajournement des travaux de cette commission a été décidé en réaction à l'inscription par Paris de l'Algérie dans la «black list» des pays à haut risque terroriste. En plus de cette liste, d'autres dossiers ont compliqué les rapports entre les deux pays. La proposition de loi criminalisant le colonialisme a également élargi le fossé entre les deux pays. La reprise du dialogue au sein de cette commission va donner un nouveau souffle aux relations bilatérales.