Pourquoi rénover les installations électriques d'un hôpital qui ont coûté la bagatelle de 15 milliards de dinars? L'administration de l'établissement hospitalo-universitaire d'Oran vient de consacrer un budget de 20 millions de dinars aux fins de renouveler les équipements électriques de l'hôpital. Certaines installations de la bâtisse commencent à se dégrader provocant des incendies, jusque-là sans gravité. Mais le risque de dégâts irréversibles n'est pas écarté. Tout récemment, la direction de l'EHU, reconnaissait que des pannes importantes nécessitaient des interventions en urgence. Ainsi donc, l'EHU connaît les premiers couacs causés par la mauvaise qualité des installations. La société chinoise, désignée à cette tâche, est mise à l'index. Pourquoi donc rénover les installations électriques d'un hôpital dont la réalisation a coûté la bagatelle de quelque 15 milliards de dinars? L'établissement hospitalo-universitaire d'Oran est cette infrastructure sanitaire géante devant prodiguer des soins de haut niveau. Ce dernier n'a réellement décollé qu'après avoir suscité la colère des hauts responsables du pays. En effet, la mise en place de la médecine nucléaire constitue cette finalité qui tarde toujours à venir. Les responsables locaux de la santé sont en attente d'une autorisation de l'Agence nationale de l'énergie nucléaire avant de conclure, avec l'équipementier allemand, Siemens, pour le reste des marchés et ce, en vue de mettre en place des équipements de haute technicité et l'ouverture de plusieurs services en attente d'être équipés. Le service de réanimation, dit de haut niveau, dont les appareils sont sophistiqués, vit au rythme des pannes de scanner dont la remise en marche prend du temps faute de techniciens spécialisés dans la maintenance. Sur un autre plan, les responsables locaux de la santé sont, contre toute attente, plus que décidés à passer à l'action en dotant l'EHU d'un appareil d'irradiation à résonance magnétique (IRM) dont la facture est évaluée à 9 milliards de centimes. L'établissement d'Oran est l'aboutissement de la politique d'optimisation de la médecine et des soins qui a été entérinée et mise en oeuvre alors par l'ex-ministre de la Santé Mourad Redjimi. La même politique a été suivie par son successeur, Amar Tou. Ce dernier a quelque peu peiné, durant les années 2007 et 2008 quant aux formes à donner au mode de fonctionnement de l'EHU vu le manque criant des praticiens. Idem pour Saïd Barkat qui a, à peine installé dans ses fonctions, rendu plusieurs visites d'inspection à l'EHU. Dans l'une de ses tournées, le ministre a été surpris de voir que l'hôpital fonctionnait dans des conditions lamentables faute d'encadrement hautement spécialisé. Il a fallu l'avènement de l'actuel directeur, dépêché du CHU Nedir-Mohamed de Tizi Ouzou, pour asseoir une politique qui cadre avec les nouvelles mutations de la médecine moderne. La structure a donc entamé ses premiers pas vers un fonctionnement plus ou moins normal. En somme, la santé souffre plutôt de la gestion des ressources humaines spécialisées. A cet effet, des concours, en vue du recrutement d'ingénieurs et de spécialistes en électromécanique et physique seront lancés prochainement. Depuis 2004 à ce jour, quelque 600 cadres assurent le fonctionnement de l'EHU. Dans la politique de l'emploi, le personnel de la structure sera renforcé, avant 2012, par pas moins 2000 paramédicaux.