Les mineurs qui ont maille à pâtir avec la justice vont-ils eux aussi bénéficier d'un service d'accompagnement comme celui qui sera bientôt opérationnel pour leurs vétérans ? “C'est une initiative absolument nécessaire”, devait nous l'affirmer une avocate rencontrée samedi dernier en marge d'un procès impliquant 21 adolescents de moins de 18 ans. L'augmentation du nombre d'adolescents impliqués dans des délits comme le vol, les coups et blessures volontaires, l'attentat à la pudeur inquiète les magistrats. Depuis le début de l'année en cours, selon nos sources, pas moins de 48 mineurs sont passés devant le juge qui, dans la majorité des cas, devait leur adresser un sévère avertissement et des remontrances, en présence de leurs géniteurs. Ils étaient 160 pour toute l'année 2008. Les parents ne seront pas poursuivis, faute de cadre juridique en la matière. Dans la majorité des cas, comme nous l'a affirmé l'avocate, ce sont des enfants élevés par un seul parent, souvent la mère divorcée ou veuve. Quand les deux parents sont interpellés par les juges, ils se dérobent derrière leurs occupations professionnelles. Selon des spécialistes, une fois que ces adolescents transitent par la prison, ils en sortent plus “cruels et sans scrupules”. Si la période de réclusion est elle-même un châtiment et un moyen de dissuasion, “il faut absolument que ces adolescents, à leur sortie des maisons d'arrêt, soient suivis sur une certaine période par des psychologues et des spécialistes dex concert avec les parents, afin de corriger ce qui peut l'être et leur éviter de s'engouffrer dans le grand banditisme”. En attendant, les statistiques continuent à grimper en l'absence d'une prise en charge global du phénomène. Hafiza M.