Alors que des recherches paléontologiques ont abouti à la découverte de traces de dinosaures, il y a de cela trois ans, fidèlement entretenues par Dame Nature à proximité de la ville d'El Bayadh, aujourd'hui, ces traces sont en phase de devenir de simples signes d'une histoire lointaine que les générations futures risquent de rater tellement leur préservation est loin d'être à la hauteur des efforts consentis par quelques universitaires de l'ouest du pays lors de leurs incessantes expéditions. Plus de 10 sites sont répertoriés à travers le territoire de la wilaya sans qu'aucun d'eux ne soit protégé alors que cela constitue un trésor inestimable aussi bien pour les populations locales que pour l'humanité entière. Par ces marques, l'association, mise sur pied à l'effet de les faire connaître, trouve du mal à concevoir un plan de sauvegarde tellement les effets néfastes portés à leur encontre sont plus que regrettables. En effet, enfouis à une profondeur d'un mètre, les signes d'une époque où les dinosaures régnaient en maîtres ne reflètent nullement cette grandeur de l'histoire de la terre. D'ailleurs, lors des conférences tenues dans l'enceinte de la maison de la culture d'El Bayadh, les universitaires venus de Tlemcen et d'Oran n'ont pas cessé d'alerter les autorités locales quant à l'intérêt que recèlent ces découvertes avant de les supplier d'intervenir pour leur sauvegarde par l'introduction d'un chapitre portant sur la construction d'abris à même d'évacuer les risques d'effacement naturel ou volontaire. À ce titre, non seulement rien n'a été fait mais les traces ont tendance à se déformer et même disparaître dans certains cas. Ce cas de figure n'est pas unique car même du côté de Aïn Sefra, dans la wilaya de Naâma, plusieurs gravures ont été sauvagement détruites ne laissant au visiteur aucune envie de prendre quelques souvenirs d'un patrimoine mal entretenu.