Lors d'une réunion tenue au CEM Ounar de Maâtkas, des membres de l'exécutif de la wilaya, accompagnés du chef de la daïra, ont présenté et expliqué ce qui est réservé à la wilaya de Tizi Ouzou dans le plan quinquennal, mais rien n'a semblé avoir enthousiasmé grand monde. L'enveloppe de 377 milliards de DA, pompeusement annoncée et pour autant qu'elle soit conséquente, n'a pas dissipé les mines inquiètes affichées par les présents qui n'ont du reste pas manqué de le signifier aux représentants de l'Etat, venus pourtant annoncer des lendemains meilleurs en matière de commodités de vie que le plan ne manquerait pas de charrier dans son sillage. Les représentants des comités de village ainsi que les présents à la réunion n'ont pu avoir des réponses claires aux appréhensions qu'ils nourrissent par rapport aux contours du présent plan, notamment la plus importante qui est celle d'expliciter les projets destinés particulièrement à la région. Réponse qui, si elle était donnée, aurait certainement permis d'entretenir, du moins, l'espoir de voir enfin le bout du tunnel. Mais les envoyés du wali s'en sont tenus uniquement à son aspect global au niveau de la wilaya, sans aucune indication sur la répartition sur les communes et les régions. Ils se sont contentés de s'étaler plutôt sur la répartition par secteur et proposer le débat par la suite. Même de cette manière, les citoyens auraient aimé plutôt à ce qu'on écoute d'abord leurs doléances, puis procéder à la répartition, pour définir les priorités qui émaneront de la société, et non pas le contraire. À franchement parler, on redoute la non-inscription pour la daïra de projets d'envergure à même de résorber le déficit accru constatable à travers tous les volets. L'assainissement des eaux usées et pluviales qui ne couvre pas une grande partie des villages et leur traitement, l'atteinte à l'environnement, l'AEP insuffisante et dont les conduites non encore rénovées en PHD, l'absence d'un hôpital et de structures sanitaires dignes de ce nom, le mauvais état des routes, le manque d'infrastructures pour la jeunesse, etc. sont autant de doléances mises en avant depuis longtemps, mais qui persistent toujours en l'état, faute de réelle prise en charge. C'est par rapport à tout cela que les citoyens auraient aimé entendre de la bouche de leurs hôtes l'annonce d'actions concrètes destinées spécifiquement à la région qui, faut-il le préciser, est l'une des plus importantes au niveau de la wilaya aussi bien en surface qu'en population. Les interlocuteurs du jour de la population ont promis, avant de partir, de transmettre le message au wali qui, à son tour certainement, saura répondre aux attentes des plus légitimes lancées à l'adresse de l'Etat. Vers la création d'une coordination des comités de village À la fin de la réunion entre les directeurs de wilaya qui se sont déplacés à Maâtkas et la société civile, les délégués du village Iazithene, ayant compris que le chemin reste encore long et difficile et que l'union des forces et des efforts reste la formule la plus indiquée pour faire avancer les choses et faire entendre leur voix, ont pris l'initiative d'inviter leurs homologues de toute la daïra à la constitution d'une coordination des comités de village. Initiative qui s'est matérialisée déjà par une première réunion au niveau de la maison des jeunes de Maâtkas à laquelle ont pris part une douzaine de comités. À l'unanimité, les intervenants ont souligné leur approbation de l'idée et leur disponibilité à y prendre une part active. L'entreprise a fait l'objet d'un débat entre les présents sur la forme à donner et les objectifs à assigner ainsi que les critères qui devraient prévaloir pour la désignation des délégués, le tout empreint d'un esprit de sagesse et de responsabilité. La prochaine réunion est programmée dans quelques jours, avec la participation certaine de la majorité des comités de village de la daïra.